Le lundi 30 mai 2022 à 16:55 - MAJ lundi 30 mai 2022 à 17:38
Un journaliste français de 32 ans a été tué en Ukraine ce lundi près de la ville de Severodonetsk, dans la région de Louhansk (Est), a annoncé le chef de l'administration régionale, Serhiy Hayday. La victime est Frédéric Leclerc-Imhoff, un journaliste reporter d'images (JRI) qui travaillait pour BFMTV depuis six ans et qui couvrait la guerre en cours. Le drame s'est produit durant l'évacuation de civils.
Frédéric Leclerc-Imhoff a été touché par un éclat d'obus au niveau du cou, alors qu'il se trouvait dans un camion humanitaire. Cet éclat a traversé le pare-brise.
Frédéric Leclerc Imhoff est mort.
A @bfmtv, la douleur est immense.
Frédéric, journaliste reporter d’images était courageux et discret . Nous perdons un collègue et un ami. Nos pensées vont à sa famille, ses amis, et à @BranchtMaxime qui l’accompagnait et à qui nous avons parlé— BFMTV - Matinale (@PremiereEdition) May 30, 2022
🚨Selon le gouverneur de Louhansk, un journaliste français a été tué en #Ukraine, touché par un éclat d'obus alors qu'il filmait une évacuation de civils. RSF ne fait pas état de son identité pour l’instant, le temps que sa famille et ses collègues soient informés. pic.twitter.com/ZCz7y42HMz
— RSF (@RSF_inter) May 30, 2022
Son collègue, le journaliste de BFMTVMaxime Brandstaetter, a été "légèrement blessé" et évacué vers Dnipro indique la chaîne d'informations. Leur "fixeuse" Oksana Leuta, n'a pas été touchée.
"Journaliste, Frédéric Leclerc-Imhoff était en Ukraine pour montrer la réalité de la guerre", réagit le président de la République, Emmanuel Macron, sur Twitter. "À bord d’un bus humanitaire, aux côtés de civils contraints de fuir pour échapper aux bombes russes, il a été mortellement touché."
Je partage la peine de la famille, des proches et des confrères de Frédéric Leclerc-Imhoff, à qui j’adresse mes condoléances. À celles et ceux qui assurent sur les théâtres d’opérations la difficile mission d’informer, je veux redire le soutien inconditionnel de la France.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 30, 2022
"C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine, tué en exerçant son métier. Informer ne devrait coûter aucune vie", réagit la Première ministre, Élisabeth Borne, sur Twitter. "Mes sincères condoléances à ses proches, à la rédaction de BFMTV et à tous les journalistes. Nous sommes à vos côtés."
C’est avec une immense tristesse que j’apprends le décès de Frédéric Leclerc-Imhoff en Ukraine, tué en exerçant son métier. Informer ne devrait coûter aucune vie. Mes sincères condoléances à ses proches, à la rédaction de BFMTV et à tous les journalistes. Nous sommes à vos côtés.
— Élisabeth BORNE (@Elisabeth_Borne) May 30, 2022
La ministère des affaires étrangères française Catherine Colonna a déclaré sur Twitter que le journaliste avait été "tué par un bombardement russe sur une opération humanitaire" dans l'est de l'Ukraine. "Je suis profondément attristée et choquée par la mort de notre compatriote Frédéric Leclerc Imhoff, tué par un bombardement russe sur une opération humanitaire alors qu'il exerçait son devoir d'informer", a-t-elle ajouté, évoquant un "double crime qui vise un convoi humanitaire et un journaliste".
Je suis profondément attristée & choquée par la mort de notre compatriote Frédéric Leclerc Imhoff, tué par un bombardement russe sur une opération humanitaire alors qu'il exerçait son devoir d'informer. Toutes mes pensées vont à sa famille, à ses collègues et aux journalistes.
— Catherine Colonna (@MinColonna) May 30, 2022
La France «exige une enquête»
Le Quai d'Orsay précise dans un communiqué que "la France exige qu'une enquête transparente s'engage dans les meilleurs délais pour faire toute la lumière sur les circonstances de ce drame". "La France réaffirme son engagement constant et déterminé, partout dans le monde, en faveur de la liberté de la presse et de la protection des journalistes et de tous ceux dont l'expression contribue à une information libre et au débat public".
Au moins huit journalistes sont décédés en Ukraine dans l'exercice de leur profession, depuis le début de l'invasion russe, selon un décompte de Reporters sans frontières (RSF).