Le vendredi 24 février 2023 à 23:55
La mort tragique d'une jeune fille de 12 ans en Espagne, qui s'est suicidée en se jetant du balcon de son appartement avec sa sœur jumelle, suscite une vive émotion dans le pays et ravive les inquiétudes quant à la santé mentale des jeunes.
Les deux sœurs se sont jetées du troisième étage de l'immeuble où elles résidaient dans la petite ville de Sallent, à 60 km de Barcelone, mardi après-midi, selon la police régionale de Catalogne. L'une d'elles est morte sur le coup, tandis que l'autre a été hospitalisée dans un état grave. Une enquête est en cours.
Plusieurs médias de premier plan ont affirmé que les deux sœurs avaient été victimes de moqueries dans leur établissement scolaire. Le quotidien catalan La Vanguardia a rapporté que les deux jeunes filles étaient arrivées d'Argentine avec leur famille il y a deux ans et qu'elles souffraient de moqueries et d'insultes de la part de leurs camarades à l'école. Selon El Pais, ces railleries auraient pris de l'ampleur depuis que l'une des deux sœurs avait déclaré se sentir garçon.
«L'établissement n'avait pas détecté de problématique particulière»
La ministre de l’Éducation, Pilar Alegría, a exprimé son inquiétude face à l'augmentation des comportements autodestructeurs des jeunes depuis la pandémie, en particulier chez les adolescents. Elle a appelé à attendre les résultats de l'enquête pour comprendre les circonstances exactes de ce drame et a insisté sur la nécessité d'apporter les meilleures réponses à chaque cas de harcèlement scolaire signalé.
Le département régional chargé de l’Éducation a déclaré que "l'établissement n'avait pas détecté de problématique particulière de harcèlement scolaire", mais "avait apporté un soutien psychologique et en matière d'orientation aux deux élèves depuis le début de l'année scolaire".