Le jeudi 16 mars 2023 à 17:14
Un homme a été violemment agressé à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et laissé pour mort dans la rue, jusqu'à ce qu'un automobiliste lui vienne en aide. Ses agresseurs lui ont dérobé son téléphone portable. Les deux auteurs présumés de cette attaque brutale ont été condamnés jeudi 9 mars à des peines de 3 et 5 ans de prison par le tribunal judiciaire de Bobigny rapporte Le JDD.
Les juges ont également prononcé une interdiction de détenir ou de porter une arme pendant 5 ans, une interdiction de contact avec la victime pendant 5 ans et une interdiction du territoire français pendant 10 ans. A la fin de l'audience, Kousay M., 19 ans, et son frère, Boubacar M., 31 ans, ont été écroués. Le parquet de Bobigny, ayant requis 7 ans de prison, a décidé de faire appel, et les deux frères de nationalité tunisienne - en situation irrégulière sur le territoire - vont donc être rejugés.
Durant leurs investigations, les enquêteurs de la brigade des enquêtes d'initiative (BEI) du commissariat de Rosny-sous-Bois ont exploré la piste d'une agression motivée par l'orientation sexuelle de la victime, mais cette hypothèse n'a finalement pas été retenue par la justice précise Le JDD. Les deux frères ont agressé l'homme, âgé d'une trentaine d'années, dans son appartement de Rosny-sous-Bois le 25 février dernier. L'un d'eux était armé d'un poing américain et a frappé la victime au visage à plusieurs reprises.
20 jours d'ITT
Bien que blessé, l'homme est parvenu à sortir de son domicile, mais a été rattrapé par ses agresseurs qui l'ont de nouveau roué de coups. L'intervention d'un automobiliste a mis en fuite les deux complices. La victime a été hospitalisée et a subi plusieurs opérations chirurgicales, nécessitant 20 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
Les enquêteurs ont découvert que la victime connaissait l'un de ses agresseurs et avait même hébergé le cadet de la fratrie. Ils auraient eu une brève relation. Le grand frère aurait décidé de venger son cadet après que ce dernier lui ait confié avoir subi des "attouchements" de la part de la victime. Bien que des insultes homophobes aient été proférées par les agresseurs lors de leur fuite, la justice n'a pas retenu l'orientation sexuelle comme motif de l'agression souligne Le JDD.