Le mercredi 24 mai 2023 à 12:59
Deux hommes, âgés de 26 et 27 ans, ont comparu mardi devant le tribunal de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique) pour des actes de zoophilie commis entre mai 2015 et février 2016, rapporte Ouest France. De nuit, ils pénétraient dans les enclos d'un poney-club et d'un centre équestre locaux, commettant des actes sexuels répétés sur des chevaux et des poneys, mâles et femelles. D'après les déclarations faites aux enquêteurs, les deux individus auraient effectué entre 30 et 50 "visites".
Les actes des deux hommes ont été mis en évidence grâce à l'installation de caméras de vidéosurveillance suite à la nervosité inhabituelle des animaux et au désordre constaté dans les box, décrit 20 minutes. Lors de leur interpellation, les deux complices ont été trouvés en possession de gants et de gel intime.
«Je m'excuse auprès des personnes que j'ai blessées»
L'absence de gêne et de retenue des deux hommes lorsqu'ils relataient leurs activités devant les enquêteurs était stupéfiante. Ils qualifiaient leurs actions comme des "actes d'amour et de bien-être pour les chevaux", explique Ouest France. Cependant, au tribunal, ils ont exprimé leur honte et leurs regrets. "Je prends la responsabilité des sévices sur les chevaux et je m'excuse auprès des personnes que j'ai blessées", a déclaré l'un d'eux.
La présidente du tribunal a rappelé à l'un des prévenus qu'en téléchargeant des images pédopornographiques, ils contribuaient à "entretenir des viols d'enfants". Ce dernier étant également poursuivi pour ces faits. Par ailleurs, une expertise psychiatrique réalisée en 2020 suspecte l'un des individus, instigateur des visites nocturnes, de persister dans l'attirance zoophile.
La procureure s'est montrée incertaine quant à l'évolution des jeunes hommes, considérant leur prise de conscience tardive et leur démarche de soins insuffisante. "Nous ne savons pas de quoi demain sera fait pour tous les animaux qui croiseront la route des deux prévenus", a déclaré l'avocat de la SPA, cité par 20 minutes.
Six et douze mois de prison avec sursis
Les deux hommes ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour l'un et douze mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans et une obligation de soins pour le second. Ils ne pourront plus détenir d'animal domestique. Quatre associations de défense des animaux, parties civiles dans l'affaire, ont obtenu chacune 300 euros de dédommagement.