L'un des cinq Afghans rapatriés en France et mis sous surveillance placé en garde à vue

Cinq Afghans rapatriés en France ont été mis sous surveillance de la DGSI car ils sont soupçonnés d'avoir des liens avec les Talibans, l'un d'entre eux a été placé en garde à vue ce lundi soir. Le suspect a rompu son isolement et s'est rendu à Paris.
L'un des cinq Afghans rapatriés en France et mis sous surveillance placé en garde à vue
Illustration. (photo Obatala-photography/shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 24 août 2021 à 09:24 - MAJ mardi 24 août 2021 à 09:36

Un Afghan d'une trentaine d'années, qui fait partie d'un groupe de cinq réfugiés mis sous surveillance par la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) après leur arrivée en France, a été interpellé ce lundi soir à Paris alors qu'il avait quitté Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) où il est assigné à résidence selon une proche du dossier, confirmant une information d'Europe 1.

Le suspect a rompu sa MICAS, "mesure individuelle de contrôle administratif et de surveillance", et son isolement sanitaire de 10 jours. Il n'avait pas le droit de quitter le logement dans lequel il a été assigné. Ce dernier n'est pas le suspect principal. Il encourt désormais jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

« Parmi ces mille Afghans, il y en a eu effectivement un qui était manifestement en lien avec les talibans mais qui a beaucoup aidé les Français, l’armée française, des journalistes. (…) Il est aujourd’hui, lui comme ses contacts, surveillé par la DGSI. Il est géolocalisé », a confirmé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur le plateau de franceinfo ce mardi matin. « Pendant quelques minutes, il est sorti de la zone que la DGSI lui avait demandé de garder », a-t-il détaillé.

L’un des Afghans a particulièrement retenu l’attention des services de renseignement français. « Même si cette personne a très largement aidé à l’évacuation de l’ambassade de France, nous pensons qu’il peut être lié aux talibans », a réagi Gérald Darmanin ce lundi. Le suspect a reconnu son appartenance au mouvement et admis avoir porté des armes en tant que responsable d’un barrage taliban à Kaboul.