Le mercredi 22 juillet 2020 à 17:29
Les motivations de l'agresseur sont à ce stade inconnues et l'intervention des forces de l'ordre a sans doute empêché qu'il y ait d'autres victimes. Les policiers de la Brigade des réseaux franciliens (BRF) en patrouille dans la gare Saint-Lazare (IXe) ont été alertés par des usagers du métro vers 14 heures ce mardi. Ces derniers décrivaient une rixe en cours sur le quai de la Ligne 13.
Sur place la situation était assez différente. Un équipage de la Surveillance générale (SUGE), la police ferroviaire de la SNCF et un second du Groupe de protection et de sécurité des réseaux (GPSR), le groupe de sûreté de la RATP, venaient d'interpeller un homme virulent qui avait été maîtrisé au sol. Un policier hors service, témoin de cette situation, avait également prêté main-forte aux agents pour neutraliser l'individu.
Une vis d'une vingtaine de centimètres tenue en main "comme un couteau"
Quelques minutes auparavant, le mis en cause avait agressé trois personnes différentes, au hasard, blessant grièvement un homme. Les récits des trois victimes ne laissent pas de doute.
L'agresseur qui était armé d'une vis d'une vingtaine de centimètres sur 3 cm de diamètre, tenue en main "comme un couteau" selon un témoin, s'en est d'abord pris à un homme de 50 ans sur le quai de la Ligne 13. Ce dernier a raconté aux forces de l'ordre qu'il avait, sans raison, reçu deux coups de vis au visage. L'homme qui présentait une grave blessure à un œil a été pris en charge par les sapeurs-pompiers. Il a été conduit à l'hôpital Lariboisière (Xe). Ses jours ne sont pas en danger.
Le suspect a ensuite agressé une femme en brandissant son arme et en lui crachant dessus. Un homme a lui aussi expliqué qu'il avait été pris pour cible sans aucun motif, également sur le quai de la Ligne 13.
L'agresseur qui s'est rebellé lors de son arrestation a été placé en garde à vue. L'identité de ce dernier, qui affirme avoir 43 ans et être originaire du Nigeria, doit encore être vérifiée. Concernant la vis qu'il a utilisée comme arme, il s'agirait d'un élément de maintien du chemin de fer. Une enquête a été ouverte.