Le jeudi 21 octobre 2021 à 11:28 - MAJ jeudi 21 octobre 2021 à 17:58
La cocaïne arrive aussi par voie postale. C’est un fait connu et c’est pourquoi la douane surveille de près le courrier qui vient des Antilles. Trois hommes, âgés de 19 à 21 ans, ont été interpellés les 29 septembre et le 1er octobre 2021 à Paris, Alfortville (Val-de-Marne) et à Noisy-le-Grand (Seine-Saint-Denis) par les enquêteurs de la brigade des stupéfiants de la DRPJ de Paris. Ils sont soupçonnés d’avoir, depuis mars dernier, importé à Paris de la cocaïne en utilisant les envois express de Colissimo.
Au printemps, les agents des douanes saisissent dans le centre de tri en Guadeloupe une enveloppe contenant 52 grammes de poudre blanche qui devait être livrée à Paris (XIe) à un destinataire inconnu. Les enquêteurs de la PJ se mettent en quête de ce mystérieux personnage. Ils suivent les envois du courrier et identifient deux suspects qui sont placés sous surveillance. Ils ont déjà séjourné dans les Antilles françaises. L’un d’eux est déjà connu des services de police pour une affaire, en tout point similaire, survenue en juillet 2020.
Il passe aux aveux, son complice présumé nie les faits
Le duo est interpellé le 29 septembre à leur domicile de la rue du Faubourg Saint-Antoine à Paris (12e) et à Alfortville. Lors des perquisitions, les fonctionnaires mettent la main sur des balances de précision et des passes PTT. Ces précieux sésames servent à accéder aux halls d’immeuble et aux boîtes aux lettres. Lucas passe rapidement aux aveux. Il raconte qu’il était sous l’influence de son ami qui lui demandait d’aller chercher sa drogue dans les boîtes aux lettres. Il ajoute qu’il a accompagné le dealer à Angoulême (Charente) pour y rencontrer un client qui aurait payé avec une grosse liasse de billets de banque. Son comparse, Eloi, nie tout en bloc avant de se murer dans le silence.
Le 1er octobre, les policiers ont interpellé un client des dealers dans le quartier du Champy à Noisy-le-Grand. Ils ont perquisitionné son domicile et y ont découvert 130 euros chez lui ainsi qu'une balance. Lors des ces auditions, le suspect a réfuté toutes les accusations. Ces trois hommes ont été déférés au palais de justice de Paris. Ils ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur jugement qui se tiendra le 10 mars 2022.