Le dimanche 16 mai 2021 à 16:52
Parce qu’il a simplement réagi devant une voiture qui venait de lui couper la route alors qu’il s’apprêtait à traverser la chaussée, sur un passage protégé avec son enfant, un père de famille a essuyé une pluie de coups. Au point d’en avoir la mâchoire fracturée. Le tout sous les yeux terrifiés de sa petite fille, âgée de 8 ans.
Les faits se sont déroulés le 7 mai dernier, vers 17 heures, avenue Victor-Hugo, dans le centre-ville de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). L’automobiliste mécontent d’avoir été invectivé pour sa conduite pour le moins dangereuse, est descendu de son véhicule, accompagné de son passager. Avant de se porter à la hauteur du père de famille, âgé d’une quarantaine d’années. Les deux belligérants s’en sont ensuite pris à la victime. Cette dernière a reçu de multiples coups avant de chuter au sol et de perdre connaissance. L’un des deux agresseurs a encore asséné un violent coup de pied au père de famille, inconscient, avant de prendre la fuite avec son complice, au volant de leur Citroën Nemo.
Rapidement secouru, le père de famille souffre d’une fracture de la mâchoire et de multiples hématomes au visage. Il s’est vu prescrire 10 jours d’interruption totale de travail (ITT). En charge des investigations, les enquêteurs de la brigade des enquêtes d’initiative (BEI) du commissariat de Rosny-sous-Bois ont rapidement remonté la piste des auteurs de ces violences, grâce à des témoins qui sont parvenus à relever le numéro de la plaque d’immatriculation de la voiture des deux agresseurs.
Bien connus des services de police
Se sachant recherché, l’un des deux suspects, Ibrahim H., 21 ans, s’est présenté au commissariat, lundi dernier, avant d’être placé en garde à vue. Il a été identifié comme étant le conducteur de la Nemo au moment des faits. Il a tenté de se défendre en expliquant que le père de famille avait porté les premiers coups, avant de se murer dans le silence. Son comparse, Moussa S., également âgé de 21 ans, a finalement été interpellé, le lendemain, alors qu’il se cachait dans un logement à Poissy (Yvelines). Malgré l’exploitation de sa téléphonie, indiquant qu’il se trouvait bien sur les lieux des faits, il a nié en bloc sa présence. Il a également été formellement reconnu par la victime.
Les deux suspects sont déjà connus des services de police notamment pour des vols à main armée, des violences et des délits routiers. A l’issue de leur garde à vue, ils ont été présentés à un magistrat du parquet de Bobigny et ont été jugés ce vendredi 14 mai, selon la procédure de comparution immédiate. Les deux hommes ont été condamnés à 18 mois de prison. Un mandat de dépôt a été déviré, ils ont été conduits en prison à l'issue de l'audience.