Abaya : Le Conseil d’Etat valide son interdiction à l’école

Le Conseil d’État a examiné la requête contre l’interdiction de l’abaya à l’école déposée par une association, et a confirmé ce jeudi l'interdiction de ce vêtement dans les établissements scolaires.
Abaya : Le Conseil d’Etat valide son interdiction à l’école
Une femme vêtue d'une abaya. (Illustration / Shutterstock)
Par Actu17
Le jeudi 7 septembre 2023 à 18:28 - MAJ jeudi 7 septembre 2023 à 18:47

Le Conseil d’Etat a validé l'interdiction du port de l’abaya dans les écoles, collèges et lycées publics dans une décision rendue ce jeudi 7 septembre.

La plus haute juridiction administrative avait été saisie en urgence par l’association Action droits des Musulmans (ADM) pour obtenir la suspension de cette interdiction. Ce référé a été rejeté, le juge estimant "que l’interdiction du port de ces vêtements ne porte pas une atteinte grave et manifestement illégale à une liberté fondamentale".

"Le juge des référés du Conseil d’État relève en effet que le port de l’abaya et du qamis au sein des établissements scolaires, qui a donné lieu à un nombre de signalements en forte augmentation au cours de l’année scolaire 2022-2023, s’inscrit dans une logique d’affirmation religieuse, ainsi que cela ressort notamment des propos tenus au cours des dialogues engagés avec les élèves", peut-on également lire dans cette décision.

"Or la loi interdit, dans l’enceinte des établissements scolaires publics, le port par les élèves de signes ou tenues manifestant de façon ostensible, soit par eux-mêmes, soit en raison du comportement de l’élève, une appartenance à une religion. Pour ces raisons, le juge des référés du Conseil d’État rejette la demande de l’association Action droits des musulmans".

Le ministre de l’Education nationale, Gabriel Attal, a estimé sur X que la décision du Conseil d’Etat est "une décision importante pour l’Ecole de la République". "La vocation de l’École, c’est d’accueillir tous les élèves, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs, sans discrimination ni stigmatisation. Cette promesse est au cœur de notre pacte républicain".