Le dimanche 27 août 2023 à 21:09
Le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, s'est exprimé ce dimanche soir au JT de TF1 sur plusieurs sujets clés concernant l'éducation. Parmi les thèmes abordés, le port des abayas et des qamis - ces robes longues de tradition moyen-orientale, portées par-dessus d’autres vêtements - à l'école, sera désormais interdit.
"L’école de la République s’est construite autour de principes forts, comme la laïcité", a rappelé le ministre, en ce qui concerne le port de ces tenues. "Lorsque vous rentrez dans une salle de classe, vous ne devez pas être capable d’identifier la religion des élèves en les regardant".
Réitérant l'importance de maintenir la laïcité à l'école, le ministre a argumenté : "Notre école est testée. Ces derniers mois, les tenues religieuses comme les abayas ou les qamis ont fait leur apparition dans certains établissements. La fermeté de la réponse de l’école est mise à l’épreuve par ces nouveaux phénomènes, face aux coups de boutoir, face aux attaques, face aux tentatives de déstabilisation. Nous devons faire bloc. Et nous allons faire bloc".
"L'abaya ne pourra plus être portée à l'école", annonce @GabrielAttal sur @TF1 pic.twitter.com/5gZjXPTJPQ
— LCI (@LCI) August 27, 2023
Cette décision intervient dans un contexte où la laïcité à l'école est fortement mise à l'épreuve. Une récente note des services de l’État a révélé une augmentation significative des atteintes à la laïcité. Pour l'année scolaire 2022-2023, 4710 signalements ont été recensés contre 2167 l'année précédente. Les signes et tenues religieuses en particulier ont vu une hausse spectaculaire.
Outre la question des tenues religieuses, Gabriel Attal a abordé d'autres sujets majeurs. À propos des changements dans le calendrier du baccalauréat, il a confirmé le déplacement des épreuves de spécialité - qui comptent pour 32% du résultat final du BAC - de mars à juin. Une décision que les syndicats étudiants et la communauté éducative attendaient.
«On vit une période d’inflation très dure pour beaucoup de Français»
Le ministre n'a pas oublié les défis auxquels sont confrontées les familles en cette période d'inflation. Reconnaissant ces difficultés, il a souligné sa préoccupation pour les classes moyennes et a exprimé sa volonté d'apporter des solutions concrètes, notamment en simplifiant la liste des fournitures scolaires et en proposant des tarifs de gros pour les fournitures en collaboration avec l'Éducation nationale. "On vit une période d’inflation très dure pour beaucoup de Français. On a revalorisé l’allocation de rentrée scolaire. Mais ce qui m’importe, c’est aussi les classes moyennes. Je veux qu’on trouve des solutions. Je veux qu’on simplifie le plus possible la liste des fournitures demandées aux élèves", a-t-il assuré.
Enfin, en réponse à l'initiative d'Emmanuel Macron de commencer l'école plus tôt pour les élèves en difficulté, le ministre de l'Éducation nationale a révélé un doublement de la rémunération pour les professeurs assurant des cours pendant les vacances d'été.