Le mardi 9 mai 2023 à 17:58
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a annoncé mardi qu'il avait demandé aux préfets d'interdire toute future manifestation de l'ultradroite, suite à la controverse entourant la manifestation non interdite du Comité du 9 mai à Paris.
Devant les députés, Gérald Darmanin a qualifié la manifestation de près de 600 militants d'ultradroite, dont la plupart portaient des masques et brandissaient des croix celtiques, d'"inacceptable", rejoignant ainsi la position de la Première ministre, Élisabeth Borne.
"J'ai donné comme instruction aux préfets" que lorsqu'un "militant d'ultradroite ou d'extrême droite, ou toute association ou collectif, à Paris comme partout sur le territoire, déposera des (déclarations de) manifestations (semblables à celle de samedi à Paris)", ils devront prendre "des arrêtés d'interdiction" a détaillé le ministre de l'Intérieur. Il a ajouté que les tribunaux décideront si la jurisprudence permettra la tenue de ces manifestations.
Gérald Darmanin demande aux préfets d'interdire toutes les manifestations d'ultradroite pic.twitter.com/YS2QsfoU28
— BFMTV (@BFMTV) May 9, 2023
Samedi dernier, environ 600 militants du comité du 9-Mai ont défilé à Paris pour commémorer le 29e anniversaire de la mort de Sébastien Deyzieu, un militant d'extrême droite décédé accidentellement en 1994. Les manifestants, vêtus de noir et souvent masqués, ont brandi des drapeaux noirs ornés de croix celtiques et ont scandé, en fin de rassemblement, "Europe jeunesse révolution", slogan du Groupe d'union défense (GUD).
Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, a annoncé lundi soir avoir saisi la procureure de la République de Paris des faits de dissimulation des visages de la part des manifestants, ce qui représente une infraction.