Le mardi 10 juin 2025 à 16:15
Le Premier ministre François Bayrou a annoncé ce mardi à l'Assemblée nationale qu'il souhaitait lancer "l'expérimentation" de portiques de détection d'armes à l'entrée des établissements scolaires, après le meurtre d'une surveillante poignardée mardi matin par un élève de 14 ans à l’entrée d’un collège à Nogent, en Haute-Marne.
François Bayrou a également fait part de sa volonté de "durcir la réglementation" en vue d’une interdiction "effective" de certains couteaux qui ne sont pas considérés comme des armes. Le chef du gouvernement répondait à la cheffe de file des députés du Rassemblement national Marine Le Pen qui lui demandait quelle serait la "réponse politique" du gouvernement à ce drame.
Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a évoqué le meurtre de la surveillante déploré de voir "déferler cette violence" venue "d'un individu très jeune non connu des services de police ni de justice". Le garde des Sceaux a ensuite rappelé ses propositions de loi pour durcir la justice des mineurs, comme la comparution immédiate ou la création d'une circonstance aggravante en cas de détention d'arme blanche.
«La réponse ne peut pas être seulement sécuritaire»
Lors d'un point presse depuis Laon, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a déclaré être "favorable à tout ce qui peut améliorer la sécurité". "Un portique ne peut pas détecter des couteaux en céramique", a également réagi Bruno Retailleau, suite à la proposition de François Bayrou, en rappelant qu'il avait "lancé un télégramme adressé à tous les préfets de France le 26 mars dernier pour qu'il puisse y avoir partout en des contrôles inopinés pour fouiller et détecter les armes blanches". Le ministre a estimé que "la réponse ne peut pas être seulement sécuritaire. S'il y avait eu 10 gendarmes de plus [devant le collège à Nogent] cela n'aurait rien empêché".