Le lundi 16 décembre 2019 à 10:22
Cet ancien légionnaire, âgé de 64 ans, est l’un des 19 membres présumés d’un parti néonazi. Il prévoyait de commettre des attaques en Italie. L’homme avait été interpellé quelques jours auparavant à Imperia.
La petite commune de Saint-Dalmas-de-Tende dans les Alpes-Maritimes ne compte que 2 000 âmes environ. Parmi ses habitants se trouvait un ancien parrain de la 'Ndrangheta, la mafia calabraise, Pasquale Nucera. Le parquet de Caltanissetta (Sicile), à la suite de son interpellation, a obtenu une Décision d’enquête européenne le 29 novembre dernier.
Cette procédure permet aux services de justice européens, depuis 2017, de simplifier leur travail en vue d’obtenir des preuves se trouvant dans un autre pays de l’Union européenne, relate Nice Matin.
Un arsenal et une fausse carte de police française
Une perquisition a été menée au domicile du sexagénaire par les services français, chargés de remettre ensuite les preuves et objets saisis aux policiers antiterroristes italiens. Ils y ont découvert un véritable arsenal : huit fusils, quatre revolvers, une carabine, un pistolet semi-automatique et deux mallettes avec des munitions de différents calibres, rapporte le quotidien italien Corriere della Serra.
Les enquêteurs ont également saisi un tablier de l’ordre des Templiers et une fausse carte de police française, supportant le nom francisé de Pascal Nucera.
Un mafieux repenti
Cet ancien parrain de la 'Ndrangheta avait décidé de collaborer avec la justice au début des années 1990. Le sexagénaire est aussi l’ancien coordinateur adjoint du parti ouvertement néofasciste Forza Nuova pour la province d’Imperia. Il aurait jugé que la ligne du parti était trop modérée et que sa direction était confiée à de jeunes gens sans expérience, avant de le quitter.
Leader d’un parti néonazi
D’après les premiers éléments de l’enquête, Pasquale Nucera serait le leader de ce groupuscule néonazi qui prévoyait des attaques en Italie. Il aurait également recruté et formé des membres à l’intervention armée grâce à son expérience en tant que légionnaire.
Les enquêteurs sont parvenus à identifier son profil Facebook sur lequel il utilisait le pseudonyme « Leon Yavres ». Un surnom choisi vraisemblablement en référence au tueur à gage du film de Luc Besson. Paré de ce surnom, il ne cachait pas sa sympathie pour l’idéologie fasciste.