Le jeudi 10 juin 2021 à 16:09 - MAJ jeudi 10 juin 2021 à 17:47
Un jeune homme de 28 ans était jugé ce jeudi après-midi au tribunal judiciaire de Valence (Drôme), dans le cadre d'une comparution immédiate, pour avoir porté une gifle au président de la République Emmanuel Macron à Tain-l’Hermitage. Damien Tarel a écopé d'une peine de 18 mois de prison dont 14 avec sursis probatoire de deux ans. Un mandat de dépôt a été délivré, il part en prison directement.
Durant ces deux années, il a l'obligation de travailler ou de suivre une formation, ainsi que de recevoir des soins psychologiques et ne doit commettre aucune nouvelle infraction. Il est également interdit de détenir des armes pendant une durée de cinq ans, ainsi que d'une interdiction définitive d'exercer toute fonction publique. Il est aussi privé de droits civiques pendant trois ans.
Lors de ses réquisitions, le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, avait réclamé une peine de 18 mois de prison ferme contre le prévenu, sans aménagement de peine, pour « violences sans incapacité sur personne dépositaire de l'autorité publique ». "Je ne demande pas d'amende mais je vous demande d'envisager de prononcer à son encontre une interdiction définitive d'exercer une fonction publique", avait ajouté le magistrat indique BFMTV.
Damien Tarel avait pris la parole peu avant, à la barre. Il n'a pas émis de regrets quant à son geste. "Quand j'ai vu son regard sympathique et menteur qui voulait faire de moi un électeur, j'étais rempli de dégoût", a-t-il expliqué. "Je pense que ma réaction était un petit peu impulsive mais que mes paroles ont eu un impact pour Macron, tous les gilets jaunes, et les patriotes".
"Je caractériserai cette gifle de plutôt violente", a aussi estimé le mis en cause rapporte la chaîne d'informations. "Dans la voiture, quand on attendait, on avait envisagé de faire quelque chose de marquant, de l'interpeller sur des sujets politiques, de prendre un gilet jaune ou un drapeau français mais on s'est ravisé. Quelques jours avant, on avait envisagé de lancer un œuf ou une tarte à la crème".
Le second mis en cause convoqué devant la justice
Son complice présumé, Arthur C. va quant à lui se voir "délivrer une convocation en justice pour la fin du second semestre 2022 pour répondre des infractions en lien avec les armes détenues illégalement", qui ont été découvertes à son domicile a indiqué le procureur de la République.
Les deux mis en cause étaient jusqu'ici inconnus des services judiciaire et des services de renseignements. Ces derniers sont membres d’associations de leur commune « en lien avec les arts martiaux, le Moyen-Âge et l’univers mangas », a mentionné le magistrat.