Le jeudi 19 décembre 2024 à 13:39
L'adolescent de 16 ans, interpellé peu après le meurtre d'un mineur du même âge devant le lycée Rodin à Paris (XIIIe arrondissement) ce mardi matin, va être présenté à un juge d'instruction en vue de sa mise en examen. Le parquet a requis son placement en détention provisoire. Dans cette affaire, le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire pour "assassinat" et pour "violences aggravées par trois circonstances : avec arme, en réunion, et à proximité d’un établissement scolaire".
Le suspect, Stéphane S., né au Cameroun et scolarisé au lycée Rodin, "avait été préalablement placé sous contrôle judiciaire le 16 octobre 2024, pour des faits de vol commis avec violence en réunion. La victime et lui, avec d’autres jeunes restant à identifier, entretenaient manifestement une relation d’animosité émaillée de recours à la violence en différents endroits de Paris", précise le parquet de Paris.
Le couteau retrouvé sur place
Le meurtre s'est produit vers 8 heures devant cet établissement scolaire situé rue Corvisart. La victime, agressée par plusieurs hommes, a reçu au moins un coup de couteau au niveau du flanc et s'est effondrée. Huit agresseurs ont pris la fuite en faisant usage de gaz lacrymogène envers les passants et les personnes à proximité. Ils se sont débarrassés du couteau d'une vingtaine de centimètres utilisé lors de l'agression mortelle, en le jetant dans la cour du lycée.
Dans le même temps, des témoins ont donné l'alerte et ont apporté les premiers soins à la victime, qui était en arrêt cardiorespiratoire. Elle a ensuite été prise en charge par les sapeurs-pompiers et les médecins du SMUR, avant d'être transportée en urgence absolue à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Son décès a été prononcé à 09h15. "Ce meurtre s’inscrit dans la continuité d’un phénomène de rixes entre jeunes récurrentes sur le secteur du XIIIe arrondissement, où huit affrontements ont été constatés depuis le mois de mai 2024", a indiqué le parquet de Paris mardi. "Ce phénomène fait l’objet d’une attention resserrée de GLTD spécifiques (Groupements locaux de de traitement de la délinquance), réunissant le parquet de Paris, la préfecture de police, la préfecture de région, la ville de Paris, l’Éducation nationale et la protection judiciaire de la jeunesse, afin que les signes précurseurs soient détectés au plus tôt, communiqués aux autres acteurs, et déclenchent des patrouilles préventives au plus près des lieux d’inquiétude".
Les autres suspects sont toujours activement recherchés par les enquêteurs de la sûreté territoriale parisienne (ST 75), qui ont été chargés des investigations.