Le lundi 8 août 2022 à 23:08
Neuf tombes du cimetière de Cagnac-les-Mines ont été ouvertes en vain pour essayer de retrouver le corps de Delphine Jubillar, disparue fin 2020 dans cette petite ville du Tarn, a-t-on appris lundi auprès du parquet de Toulouse.
Le 20 juillet dernier, ces tombes où les enquêteurs jugeaient possible qu'ait été mis le corps de l'infirmière tarnaise ont été ouvertes et examinées, sans résultat.
La justice avait décidé le 4 juillet le maintien en détention de Cédric Jubillar, soupçonné d'avoir tué sa femme Delphine. En l'absence de preuves irréfutables, les enquêteurs mettent en avant "un faisceau d'indices graves et concordants" à l'encontre de ce peintre plaquiste de 34 ans.
Les avocats de la défense, qui ont demandé plusieurs fois la remise en liberté de leur client, estiment au contraire que le dossier est "vide" et que l'enquête est conduite uniquement "à charge".
Cédric Jubillar avait été mis en examen pour homicide volontaire en juin 2021 et emprisonné, à l'isolement, dans la maison d'arrêt de Seysses, près de Toulouse.
En décembre 2020, à quelques jours de Noël, la France s'était émue de la disparition de Delphine Jubillar, survenue quelques semaines après la condamnation de Jonathann Daval pour le meurtre de sa femme qu'il avait longtemps nié, en jouant le rôle du mari éploré.
Par la suite, des regards accusateurs, notamment de l'entourage de cette infirmière de 33 ans au moment de sa disparition, se sont rapidement portés sur le mari, critiqué pour sa consommation de cannabis, et pour tarder à terminer la maison dans laquelle habitait la famille Jubillar.