Le vendredi 23 février 2024 à 11:09
Un lycéen de 16 ans scolarisé à Armentières (Nord) a été placé en garde à vue mardi matin, étant soupçonné d'avoir proféré des menaces d'égorgement à l'encontre de l'un de ses professeurs. L'un de ses amis, qui a signalé ces propos inquiétants la veille, "a finalement indiqué qu'ils avaient été tenus 'sous forme d’humour'", indique la procureur de la République de Dunkerque, Charlotte Huet, à Actu17. L'adolescent en cause a été remis en liberté.
Cette affaire a débuté lundi lorsque ce signalement a été effectué sur la plateforme Pharos (portail de signalement des contenus illicites de l'internet), au sujet des déclarations d'un adolescent, tenues au cours d'échanges avec deux de ses camarades sur Instagram. Le lycéen aurait fait part de son intention d'égorger l'un de ses enseignants.
Alertés, les policiers ont mis en place un dispositif mardi matin devant le lycée Paul-Hazard à Armentières, où est scolarisé le mineur. Ce dernier a été interpellé à son arrivée, peu après 7 heures, comme révélé par Actu17. Il a ensuite été placé en garde à vue au commissariat d'Armentières.
«Un jeune homme sans antécédents judiciaires»
"Il résulte des investigations menées sous le régime de la garde à vue que les propos signalés ont été tenus dans le cadre d’une conversation privée, entre trois personnes amies, sur le réseau social Instagram", indique la procureure. "Ils ont été tenus en réaction au fait que, du fait de l’intervention de ce professeur, l’horaire de sortie du lycée allait être plus tardive. Lors de son audition par les services de police, la personne ayant adressé le signalement, l'un des trois amis, a finalement indiqué que ces propos avaient été tenus "sous forme d’humour". L'adolescent en cause est domicilié sur le ressort du parquet de Dunkerque, qui a donc été chargé de ce dossier étant donné que le mis en cause est mineur, bien qu'Armentières relève du ressort du parquet de Lille.
"L’auteur des propos signalés est un jeune homme sans antécédents judiciaires et n’ayant causé aucun incident dans son établissement scolaire", souligne la magistrate, qui ajoute que "les propos n’ont pas été adressés directement au professeur et n’avaient pas vocation à lui être transmis". En outre, les investigations et notamment l'exploitation du téléphone du lycéen mis en cause et de ses réseaux sociaux, "n’ont pas mis au jour de faits d’apologie du terrorisme". La procédure a été transmise "pour appréciation". Il appartient désormais à la justice de déterminer si des poursuites seront engagées contre cet adolescent.