Attaque gare de Lyon : ce que l'on sait du profil de l'agresseur qui a blessé trois personnes

L'agresseur armé d'un couteau et d'un marteau qui a blessé trois personnes gare de Lyon à Paris, ce samedi matin, est en garde à vue dans les locaux du 2e district de police judiciaire (DPJ). Les enquêteurs ont pu déterminer de premiers éléments concernant son profil.
Attaque gare de Lyon : ce que l'on sait du profil de l'agresseur qui a blessé trois personnes
Un homme a blessé trois personnes avec un couteau et un marteau, gare de Lyon à Paris, ce samedi 3 février 2024. (images du périmètre de sécurité - Remy Buisine / DR)
Par La Rédaction
Le samedi 3 février 2024 à 20:15 - MAJ samedi 3 février 2024 à 21:12

L'homme armé d'un couteau et d'un marteau qui a blessé trois personnes, l'une grièvement, gare de Lyon à Paris (XIIe) ce samedi matin, est actuellement interrogé dans les locaux du 2e district de police judiciaire. Son état de santé a été jugé compatible avec son placement en garde à vue dans l'après-midi, d'après une source judiciaire. Une enquête pour "tentative d'assassinat" a été ouverte par le parquet de Paris.

Le profil de cet homme, Kassogue S., qui serait un Malien âgé de 32 ans, se dessine. Le suspect était en possession d'un titre de séjour italien. Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué en début d'après-midi, lors d'un point presse, que l'agresseur est "en situation régulière en Italie depuis 2016, avec un titre émis en 2019 qui est tout à fait valable". Il était donc en situation régulière en France actuellement et serait arrivé sur le territoire français le 1er février, d'après Le Parisien. Face aux enquêteurs, il aurait fait part de sa volonté de "tuer des gens".

Kassogue S. est arrivé en Italie, à Pozzallo, en Sicile, le 22 août 2016, et a fait une demande d'asile en tant que réfugié, indique le journal italien Corriere Torino. L'homme aurait ensuite vécu dans plusieurs communes italienne, jusqu'à trouver un emploi dans le centre de Turin, d'où il aurait démissionné il y a quelques mois.

Des médicaments auraient été découverts sur le suspect qui souffrirait de troubles psychiatriques. Une expertise devra déterminer si c'est le cas, et s'il peut être tenu entièrement responsable de ses actes devant la justice. Au moment des faits, l'agresseur a d'abord mis le feu à son sac à dos dans un escalator, avant d'attaquer plusieurs personnes. Il a été maîtrisé par un agent de sécurité et plusieurs voyageurs, puis interpellé par les policiers.

Des vidéos sur TikTok

Dans plusieurs vidéos publiées sur un compte TikTok au nom de Kassogue S., suivi par près de 44 000 personnes (un compte qui a depuis été clôturé, ndlr), un homme de type africain qui porte des lunettes, et qui est très vraisemblablement l'assaillant, tient des propos hostiles à la France en s'exprimant en français. "C'est les Français qui m'ont privé de mon droit de vivre. C'est les Français qui m'ont ôté ma dignité. C'est les Français qui ont volé mes biens", exprime l'homme, face caméra, qui poursuit : "C'est les Français qui ont pillé, de A à Z, tout mon pays, tout mon continent". Sur l'une des vidéos, datée du 2 décembre 2023, l'auteur du compte écrit également : "R.I.P. (repose en paix, ndlr) dans trois mois, qu'Allah m'accueille dans son paradis".

"Au moment où on se parle, il n’y a pas d’éléments qui laissent à penser qu’il s’agisse d’un acte terroriste", a souligné Laurent Nuñez lors de sa prise de parole, ajoutant dans le même temps que l'une des victimes avait son pronostic vital engagé. Le parquet national antiterroriste (PNAT) ne s'est pas saisi du dossier, restant "en observation" à ce stade. La suite des investigations permettra de déterminer les motivations de l'assaillant, et s'il a bénéficié de complicité pour réaliser son acte.