Le jeudi 6 avril 2023 à 00:40
Le parquet de Nanterre a ouvert une enquête préliminaire après un signalement de la préfecture de police de Paris concernant les quatre personnes encagoulées qui se sont présentées comme des membres de la BRAV-M, la brigade de répression des actions violentes motorisée, lors de l'émission "Touche pas à mon poste" (TPMP) de Cyril Hanouna, sur C8, vendredi dernier.
Ces personnes, trois hommes et une femme, ont témoigné sur le plateau de TPMP, portant un brassard "Police", avec un effet sur leur voix pour éviter d'être reconnues. Peu après la fin de l'émission, la préfecture de police de Paris a indiqué sur Twitter avoir "des éléments" qui "laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M", avant d'annoncer l'ouverture d'une enquête administrative.
Le signalement de la "PP", a été effectué auprès du parquet de Paris, qui s'est ensuite dessaisi au profit du parquet de Nanterre. Ce dernier a confié les investigations à la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.
«Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la BRAV-M, pour moi c’est un problème»
Le préfet de police, Laurent Nuñez, invité ce lundi sur le plateau de TPMP, a déclaré avoir saisi la justice après cette séquence controversée et qu'une "enquête administrative" était en cours, menée par l'inspection générale de la police nationale (IGPN). Laurent Nuñez a affirmé que ces personnes "jettent le discrédit" sur la BRAV-M.
Aucune des quatre personnes présentes sur le plateau de TPMP ce soir-là ne ferait partie de la BRAV-M. L'une d'entre elle, qui s'est présentée comme le porte-parole du groupe, s'est fait connaître rapidement sur les réseaux sociaux à la fin de l'émission. Il s'agit de Cédric Vladimir, un ex-policier qui a été révoqué en 2022. "Quand un fonctionnaire qui a été révoqué parle au nom de la BRAV-M, pour moi c’est un problème", a estimé Laurent Nuñez, qui a également pointé le "non respect du devoir de réserve", des trois fonctionnaires.