Le vendredi 29 mars 2024 à 14:57
Deux adolescents de 16 ans ont été mis en examen pour "tentative d'homicide volontaire" sur un lycéen à Chartres (Eure-et-Loir) ce jeudi, avant d'être placés en détention provisoire, indique le parquet dans un communiqué. Des faits survenus en pleine rue, mardi dans la soirée. Conformément aux réquisitions du parquet, "les deux mineurs ont été placés en détention provisoire dans des établissements adaptés à leur minorité", a précisé le procureur de la République, Frédéric Chevallier.
La victime de 17 ans n'a plus son pronostic vital engagé et a pu être interrogée par les enquêteurs du service local de police judiciaire (SLPJ) de Chartres. "Il précisait qu’alors qu’il se trouvait à un arrêt de bus devant la gare, il était abordé par deux jeunes, dont un qu’il connaissait. Il lui était demandé s’il connaissait un jeune avec lequel un des deux avait eu un précédent violent. Et très rapidement, un des deux jeunes brandissait un tournevis pour tenter de lui mettre un coup tandis que le second individu lui assénait des coups de poing", détaille le magistrat.
Trois coups de couteau, l'agression filmée
"La victime réussissait à s’enfuir de cette double emprise et partait en courant, remontant l’avenue Jehan de Beauce. Il était poursuivi par les deux agresseurs dont un parvenait à le rattraper et à le frapper avec un couteau à trois reprises - en haut du torse, sur le torse et dans le dos -. Cette scène était filmée par le second avec son téléphone portable et diffusé rapidement. Le couteau et le tournevis étaient retrouvés par les enquêteurs", poursuit le procureur. Les deux agresseurs ont pris la fuite mais ont été interpellés un peu plus tard dans la soirée par les policiers.
En garde à vue, les deux suspects "ont reconnu avoir participé aux faits mais ils précisaient n'avoir pas eu l'intention de donner la mort à la victime mais avoir souhaité se venger, 'en lui faisant du mal', de précédents épisodes dont ils avaient été victimes", a également souligné le magistrat. Des faits pour lesquels les deux adolescents n'ont pas déposé plainte.
"L’enquête se poursuit dorénavant sous l’autorité du magistrat instructeur saisi", rappelle Frédéric Chevallier qui a souhaité "exprimer sa reconnaissance envers les policiers du service local de police judiciaire de Chartres grâce à la diligence et au professionnalisme desquels cette enquête criminelle a connu une très rapide issue".