Le mercredi 5 juillet 2023 à 11:36
Suite à l'incendie criminel de la mairie de Mons-en-Barœul (Nord) au cours des violences urbaines qui ont touché la France la semaine dernière, neuf personnes ont été mises en examen ce mardi.
L'information judiciaire ouverte à l'encontre des suspects fait état de plusieurs charges, dont "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "participation avec arme à un attroupement" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" indique La Voix du Nord.
Interpellés entre le 1er et le 4 juillet, cinq des suspects ont été placés en détention provisoire, tandis que les quatre autres ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, dont le mineur qui a été envoyé en centre éducatif. Tous encourent une peine pouvant aller jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.
Trois agents se trouvaient à l'intérieur
Le 29 juin dernier, un groupe d'émeutiers s'était introduit dans l'hôtel de ville aux alentours de 00h30, y mettant le feu. Deux salles annexes ont été touchées par les flammes, à savoir la salle des fêtes Salvador-Allen et la salle Le lien. Un magasin voisin a également subi des dégâts importants suite au saccage et au pillage. Trois agents se trouvaient à l'intérieur de la mairie lorsque l'incendie a éclaté, mais ont pu être évacués en toute sécurité.
La mairie de Mons-en-Baroeul (59) prise d'assaut et saccagée. Les casques de police ont été volés. Chaos total dans la métropole de Lille #Nanterre #emeutes #Nahel pic.twitter.com/LYv5eSGFvq
— Anonyme Citoyen (@AnonymeCitoyen) June 28, 2023
Dans la nuit du drame, la commune a vécu des heures de violences sans précédent avec une soixantaine d'individus lançant des mortiers d'artifice sur les équipements municipaux, y compris la mairie, pendant plus de trois heures. La salle culturelle Allende, fréquentée par de nombreux résidents locaux, a également été incendiée.
La ville de Mons-en-Barœul particulièrement touchée par les violences urbaines la nuit dernière, de nombreux bâtiments municipaux ont été incendiés pic.twitter.com/9e8ziqe4EW
— BFM Grand Lille (@BFMGrandLille) June 29, 2023
Âgés de 18 à 27 ans
Parmi les personnes mises en examen, huit sont poursuivies pour "destruction de bien par moyen dangereux en bande organisée" et pour "association de malfaiteurs". La neuvième personne - la jeune femme de 23 ans -, est poursuivie pour avoir fourni un bidon d'essence. Il semblerait qu'elle ignorait l'usage qui serait fait du combustible. Elle a été placée sous contrôle judiciaire. Les huit autres suspects, dont un mineur de 17 ans, sont âgés de 18 à 27 ans et résident dans la métropole lilloise. Plusieurs d'entre eux n'ont pas de casier judiciaire.
Une information judiciaire a été ouverte dans ce dossier et les investigations, confiées à la police judiciaire, se poursuivent.