Incendie de la mairie de Mons-en-Barœul : neuf suspects mis en examen, cinq écroués

Suite à l'incendie criminel de la mairie de Mons-en-Barœul (Nord) lors des violentes émeutes la semaine dernière, neuf personnes ont été mises en examen, dont cinq écrouées.
Incendie de la mairie de Mons-en-Barœul : neuf suspects mis en examen, cinq écroués
Les émeutiers se sont filmés alors qu'ils incendiaient la mairie de Mons-en-Barœul. (capture écran / DR)
Par Actu17
Le mercredi 5 juillet 2023 à 11:36

Suite à l'incendie criminel de la mairie de Mons-en-Barœul (Nord) au cours des violences urbaines qui ont touché la France la semaine dernière, neuf personnes ont été mises en examen ce mardi.

L'information judiciaire ouverte à l'encontre des suspects fait état de plusieurs charges, dont "violences volontaires sur personnes dépositaires de l'autorité publique", "participation avec arme à un attroupement" et "participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un crime" indique La Voix du Nord.

Interpellés entre le 1er et le 4 juillet, cinq des suspects ont été placés en détention provisoire, tandis que les quatre autres ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, dont le mineur qui a été envoyé en centre éducatif. Tous encourent une peine pouvant aller jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle.

Trois agents se trouvaient à l'intérieur

Le 29 juin dernier, un groupe d'émeutiers s'était introduit dans l'hôtel de ville aux alentours de 00h30, y mettant le feu. Deux salles annexes ont été touchées par les flammes, à savoir la salle des fêtes Salvador-Allen et la salle Le lien. Un magasin voisin a également subi des dégâts importants suite au saccage et au pillage. Trois agents se trouvaient à l'intérieur de la mairie lorsque l'incendie a éclaté, mais ont pu être évacués en toute sécurité.

Dans la nuit du drame, la commune a vécu des heures de violences sans précédent avec une soixantaine d'individus lançant des mortiers d'artifice sur les équipements municipaux, y compris la mairie, pendant plus de trois heures. La salle culturelle Allende, fréquentée par de nombreux résidents locaux, a également été incendiée.

Âgés de 18 à 27 ans

Parmi les personnes mises en examen, huit sont poursuivies pour "destruction de bien par moyen dangereux en bande organisée" et pour "association de malfaiteurs". La neuvième personne - la jeune femme de 23 ans -, est poursuivie pour avoir fourni un bidon d'essence. Il semblerait qu'elle ignorait l'usage qui serait fait du combustible. Elle a été placée sous contrôle judiciaire. Les huit autres suspects, dont un mineur de 17 ans, sont âgés de 18 à 27 ans et résident dans la métropole lilloise. Plusieurs d'entre eux n'ont pas de casier judiciaire.

Une information judiciaire a été ouverte dans ce dossier et les investigations, confiées à la police judiciaire, se poursuivent.