Nonagénaire tuée par un chien dans le Gard : quatre suspects mis en examen

Quatre personnes ont été mises en examen pour "homicide involontaire" et "modification d’une scène de délit" après la mort d'une femme de 93 ans, attaquée par un chien dans un cimetière de Canaules-et-Argentières (Gard). La gérante a été placée en détention provisoire, ses fils sous contrôle judiciaire, et la stagiaire libre sans mesure de sûreté.
Nonagénaire tuée par un chien dans le Gard : quatre suspects mis en examen
Illustration. (A17)
Par Actu17
Le vendredi 31 mai 2024 à 10:26

Quatre personnes ont été mises en examen ce jeudi dans le cadre de l'enquête sur la mort d'une femme de 93 ans, attaquée par un chien dans le cimetière de Canaules-et-Argentières (Gard), ce mardi. La gérante de l’élevage canin propriétaire du chien, ses deux fils, et une stagiaire ont été mis en examen pour "homicide involontaire" et "modification d’une scène de délit".

La gérante, âgée de 42 ans, a été placée en détention provisoire après sa comparution devant le juge de la détention et des libertés, conformément aux réquisitions du parquet d’Alès. Ses deux fils de 19 ans ont été laissés libres sous contrôle judiciaire, tandis que la stagiaire de 18 ans a été laissée libre sans mesure de sûreté, a indique le parquet.

Les faits se sont produits ce mardi, lorsque Annette Guibal, ancienne maire de la commune de Canaules-et-Argentières entre 2001 et 2014, se rendait au cimetière pour déposer des fleurs sur la tombe d'un proche. Sur place, la stagiaire de l’élevage canin promenait un dogue argentin. Le chien a soudainement attaqué Mme Guibal, lui sectionnant la carotide. La stagiaire, incapable de maîtriser l’animal, a immédiatement prévenu les secours ainsi que la gérante de l'élevage.

La gérante aurait demandé qu'un chien errant soit évoqué

Selon les enquêteurs, la gérante aurait alors demandé à la stagiaire de mentir aux gendarmes, en affirmant que la victime avait été attaquée par un chien errant. Elle aurait également demandé à ses fils de se rendre sur les lieux pour récupérer le chien, le laver, ainsi que nettoyer le véhicule qui le transportait, afin d'éliminer toute trace de sang. Initialement, la stagiaire a suivi les instructions de sa patronne mais a rapidement avoué la véritable version des faits.

La gérante de l’élevage est déjà connue de la justice et doit être jugée en septembre prochain par le tribunal correctionnel d'Alès pour une affaire de violences. Quant au dogue argentin, une étude comportementale a été ordonnée pour déterminer sa dangerosité et décider d’une éventuelle euthanasie. Les investigations des gendarmes se poursuivent.