Le mercredi 11 juin 2025 à 17:46
Au lendemain du meurtre de Mélanie G., une assistante d'éducation de 31 ans, devant le collège Françoise-Dolto à Nogent (Haute-Marne), le procureur de la République de Chaumont, Denis Devallois, a révélé, lors d'une conférence de presse ce mercredi après-midi, des déclarations du meurtrier présumé, un élève de 14 ans, dont la garde à vue a été prolongée ce mercredi.
"Le mis en cause a sorti un couteau de son sac et a porté plusieurs coups violents", a décrit le magistrat. Sept plaies à l'arme blanche ont été relevées sur le corps de la victime, qui a été déclarée morte sur place malgré l'intervention rapide des secours, dont une au crâne, deux à l'épaule et une autre dans le dos, de 18 cm, a détaillé le procureur. L'adolescent a utilisé un couteau d'une longueur de 34 cm, avec une lame de 20 cm.
Le suspect "n'explique pas véritablement" son passage à l'acte et "n'exprime pas de regrets, ni aucune compassion pour les victimes", a souligné Denis Devallois. Un gendarme a été légèrement blessé à la main lors de l'interpellation de l'agresseur. Le meurtrier présumé a indiqué avoir une "fascination pour la mort" et être un "adepte des jeux vidéo". Il a également précisé qu'il utilisait "peu les réseaux sociaux". Le suspect a "une perte de repère quant à la valeur de la vie humaine, à laquelle il ne semble pas attacher une importance particulière", a également déclaré le procureur de la République.
Le plus gros couteau «pour faire le plus de dégâts»
L'adolescent a déclaré "vouloir viser une surveillante sans cibler la victime", et qu'il avait "agi ainsi car il ne supportait pas l'attitude des surveillantes, qui avaient un comportement différent selon les élèves", sans pour autant être en capacité de donner des exemples. Le mineur a indiqué avoir été "sermonné" par une autre surveillante vendredi 6 juin, alors qu'il embrassait sa petite amie. Il a déclaré avoir décidé le lendemain de "tuer une surveillante", et avoir "pris le plus gros couteau qui se trouvait à son domicile" mardi, à son domicile, "pour faire le plus de dégâts".
Le procureur a précisé que ni le suspect, ni ses parents, qui sont insérés dans la société, n'étaient connus des services de police. L'adolescent doit être déféré ce jeudi en vue de sa mise en examen. Il encourt une peine de 20 ans de réclusion criminelle, étant mineur.