Un homme tué d'une balle dans la tête devant chez lui à Tourcoing : un suspect écroué pour «assassinat»

Un homme de 43 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour "assassinat" après le meurtre par balle de Reski Demdoum, 42 ans, en février dernier à Tourcoing. Les enquêteurs ont établi un lien entre la victime et une dette impayée envers une famille impliquée dans le trafic de drogue. Le suspect, interpellé sur l'autoroute A36, a avoué le crime, évoquant une vengeance liée à cette dette.
Un homme tué d'une balle dans la tête devant chez lui à Tourcoing : un suspect écroué pour «assassinat»
Illustration. (Guillaume Bonnefont/IP3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le lundi 27 mars 2023 à 21:49 - MAJ lundi 27 mars 2023 à 22:18

Règlement de compte dans le narco-banditisme. Un homme de 43 ans a été mis en examen, le 20 mars dernier à Lille (Nord), pour "assassinat" et "association de malfaiteurs" avant d'être placé en détention provisoire a appris Actu17, confirmant une information de La Voix du Nord. Ce trafiquant de drogue et soupçonné d'avoir, en février 2023, tué par balle, Reski Demdoum, 42 ans, dans une rue de Tourcoing.

Il est 07h20 ce 9 février, devant le 17 rue nationale, quand les forces de l’ordre et les secours sont appelés pour venir à l’aide d’un blessé. Le quadragénaire inconscient gît sur la chaussée après avoir été abattu d’une seule balle tirée à l’arrière du crâne. Il est pris en charge par le SAMU et conduit à l’hôpital de Lille où il décède en milieu de matinée. Les premières constatations permettent de retrouver deux étuis de calibre 9 mm et une ogive dans le bâti de la porte du domicile de la victime.

En fuite à l'étranger

Son épouse se trouvait dans la maison. En état de choc, elle se dit incapable de donner la moindre piste aux enquêteurs de la brigade criminelle de Lille. Elle décrit son époux comme un homme discret et sans histoire. Reski est d’ailleurs inconnu des services de police. Mais plusieurs témoignages dans l’entourage du quadragénaire révèlent qu’il était en conflit au sujet d’une dette avec une famille de la commune connue pour être des trafiquants de drogue. "L’autopsie confirme que la mort a été causée par cette seule balle tirée à l’arrière de la tête, c’est une exécution", relève une source proche de l’affaire.

Les fonctionnaires recueillent les images de vidéosurveillance de la rue. Elles permettent de voir le tueur au visage dissimulé qui prend la fuite à pied en direction d’une station de métro. Les fonctionnaires découvrent que deux frères, soupçonnés d’avoir mis en œuvre cet assassinat ont pris la fuite en Tunisie et en Espagne.

Une importante et ancienne dette

Le 17 mars, la voiture de l'un de ces hommes, est repérée à son entrée en France, en provenance de la péninsule ibérique. Les brigades de recherche et d'intervention (BRI) de Lyon (Rhône) et de Dijon (Côte-d'Or) suivent le véhicule dans laquelle se trouvent le malfaiteur avec sa femme et ses deux enfants.

A 21h45, le suspect est interpellé sur l’A36 avant d’être placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire de Besançon. Lors de son interrogatoire, Fouyed est passé aux aveux, décrivant le déroulement du crime avec précision. Le malfaiteur explique qu’il avait agi pour se venger d’une importante et ancienne dette, qui n’aurait pas été honorée par la victime. Son épouse, également entendue, confirme le récit de son mari qui lui aurait tout raconté peu après avoir commis l’irréparable. Le tueur présumé a été écroué. Les investigations se poursuivent pour arrêter ses complices dans ce qui ressemble à un conflit sur fond de blanchiment de trafic de drogue.