Le mardi 5 février 2019 à 19:55
Les policiers et gendarmes spécialisés dans la lutte contre la cyber-criminalité tirent la sonnette d’alarme.
Si vous avez reçu un e-mail suspect dans lequel l’expéditeur se présente comme un « hackeur » et menace de publier une vidéo de vous : pas de panique, vous n’êtes pas le seul. Plusieurs dizaines de milliers d’internautes ont également été menacés de la sorte. Il s’agit d’une tentative d’escroquerie à grande échelle, et la meilleure solution est tout simplement d’ignorer le courriel.
« Vous avez visité un site porno »
« Je suis un hackeur qui a piraté vos appareils […] J’ai intercepté vos mots de passe […] Vous avez visité un site porno […] 500 euros est un juste prix pour notre petit secret ». C’est en résumé le contenu d’un e-mail de chantage envoyé en masse sur internet.
[#ContreLesArnaques] ⚠️ Opération d'arnaques à la webcam toujours en cours.
💰Vous avez payé la rançon ?
1⃣Contactez votre banque pour essayer de faire annuler la transaction.
2⃣Déposez plainte au commissariat de police en fournissant toutes les preuves.https://t.co/4RtIxjpkjL pic.twitter.com/jkrNRpxHI1— Police nationale (@PoliceNationale) February 4, 2019
Policiers et gendarmes de la Sous-direction de lutte contre la cybercriminalité connaissent la musique. Et pour cause, cette campagne d’envoi de courriels au chantage sévit depuis l’été 2018, selon plusieurs sources concordantes.
L’expéditeur - anonyme - donne pour instruction à l’internaute destinataire du message, de lui virer des Bitcoins. Le paiement doit se faire sous 48 heures, sous peine de voir des vidéos compromettantes se retrouver sur la toile.
Faire un signalement aux autorités
Sachez que ces menaces sont sans fondement. Le courriel a été envoyé massivement à des milliers d’internautes. Si vous n’avez pas payé, vous pouvez ignorer simplement l’e-mail, ou bien faire un signalement sur la plateforme Pharos. Dans le cas où vous auriez cédé au chantage, contactez votre banque et rendez-vous dans un commissariat de police ou une gendarmerie pour y déposer plainte, muni de toutes les informations utiles à l’enquête, notamment l’adresse Bitcoin.