Le mercredi 20 février 2019 à 11:29 - MAJ mercredi 20 février 2019 à 13:05
La commission d'enquête met également en cause les témoignages de trois membres de l’Élysée : Patrick Strozda, Alexis Kohler et le Général Lavergne, qui "ont retenu une parti significative de la vérité" lors de leurs auditions, "sur le périmètre de la mission de sécurité exercée par Alexandre Benalla".
Ils sont soupçonnés d'"omissions, incohérences" et "contradictions". La commission d'enquête a donc demandé au bureau du Sénat "de saisir le ministère public" qui pourra "procéder aux investigations qu'il jugera opportunes afin de déterminer s'il y a lieu de donner des suites judiciaires à ces déclarations".
Cette même commission pointe aussi des "dysfonctionnements majeurs" des services de l'État dans cette affaire.
#BenallaLes principaux dysfonctionnements selon la commission d’enquête pic.twitter.com/SAcV3H9ddc
— Manon Rescan (@manonrescan) 20 février 2019
La commission évoque notamment "des pouvoirs excessifs laissés à un collaborateur inexpérimenté [Alexandre Benalla]" dans le domaine de la sécurité du président, et "un sérieux manque de précaution dans la prévention des conflits d'intérêts de certains collaborateurs", en référence au contrat négocié avec un oligarque russe par Alexandre Benalla et Vincent Crase.
Affaire #Benalla @JP_Sueur : "Les enregistrements révélés par Mediapart, et le témoignage de Jean-Maurice Bernard sur BFM, laissent à penser que M.Crase et M.Benalla se sont rendus coupables de faux témoignages. pic.twitter.com/birvWT3AJP
— Public Sénat (@publicsenat) 20 février 2019
"La sécurité du président de la République a été affectée"
Le président de la commission Philippe Bas est revenu sur l'affaire des passeports diplomatiques d'Alexandre Benalla : "Comment il est possible que ces passeports soient restés dans les mains de l'intéressé plusieurs mois après qu'il ait cessé ses activités [à l'Elysée] ?".
"La sécurité du président de la République a été affectée, de nombreuses erreurs ou anomalies ont été constatées, sanctions insuffisantes, justice tenue à l'écart (...) non-respect des règles de déontologie sur les conflits d'intérêt", a-t-il mentionné.
Affaire #Benalla @BasPhilippe : "Nous avons réussi à collecter assez d'éléments pour estimer que la sécurité du Président de la République a été affectée." pic.twitter.com/WSiADg9S1m
— Public Sénat (@publicsenat) 20 février 2019
"Une confiance maintenue et une collaboration poursuivie après les graves dérapages"
La commission a également mis en cause la confiance accordée à Alexandre Benalla après l'affaire des violences du 1er-Mai et évoque "une confiance maintenue et une collaboration poursuivie après les graves dérapages commis par [Alexandre Benalla] le 1er mai 2018" place de la Contrescarpe, mais également "une remontée d'informations défaillante au sein de l'institution policière et de l'exécutif" concernant cette même affaire.
"Nous avons regretté l'incompréhensible indulgence de la hiérarchie d'Alexandre Benalla qui a conservé dans l'équipe de l’Élysée un collaborateur qui avait gravement manqué à son devoir (...) : ce qui frappe, en réalité, ce n'est pas tant la sanction qui a été infligée en mai que la confiance qui lui a été maintenue jusqu'en juillet" a déclaré pour sa part, Muriel Jourda, sénatrice LR du Morbihan.