Agression de journalistes de l'AFP : le parquet de Paris ouvre une enquête

Des journalistes de l'AFP ont été victimes d'une agression le 15 janvier dernier alors qu'ils couvraient un rassemblement anti-pass vaccinal à Paris. Le parquet a annoncé l'ouverture d'une enquête.
Agression de journalistes de l'AFP : le parquet de Paris ouvre une enquête
Manifestation anti-pass vaccinal sur la place du Trocadéro à Paris, le 15 janvier 2022. (Geoffroy Van Der Hasselt/AFP)
Par Actu17
Le vendredi 21 janvier 2022 à 14:55

Une enquête a été ouverte mercredi pour "violences volontaires aggravées" après l'agression le 15 janvier d'une équipe de l'AFP qui couvrait un rassemblement anti-pass vaccinal, a indiqué vendredi le parquet de Paris. Cette enquête est également ouverte pour "menaces" et "entrave à l'exercice d'une liberté, et a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance aux personnes (BRDP).

Lors de cette manifestation organisée par le mouvement des Patriotes de Florian Philippot, deux journalistes reporter d'images (JRI) de l'Agence France-Presse et leurs deux gardes de sécurité avaient été violemment pris à partie par un groupe d'une cinquantaine de personnes, identifiées comme d'extrême droite.

Un jet de bouteille sur la tête

Selon les journalistes, ces personnes ont tenté de s'en prendre à la vidéaste de l'AFP, répondant à l'appel d'un individu cagoulé avec un mégaphone. Les agents de protection se sont interposés, mais ont été frappés à coups de matraque. L'équipe a été menacée de mort et l'un des agents de sécurité a reçu une bouteille sur la tête, entraînant une plaie au crâne. L'AFP a déposé plainte pour "violences volontaires en réunion", "menaces de mort" et "entrave à la liberté d'expression".

"L'AFP dénonce la banalisation des agressions, verbales et maintenant physiques, contre ses équipes et s'inquiète du nouveau degré de violence atteint", avait affirmé dimanche le PDG de l'agence, Fabrice Fries.

Il s'agit de la deuxième agression d'une équipe de l'AFP couvrant des manifestations contre le pass sanitaire en l'espace de quelques mois. En juillet 2021, deux JRI avaient reçu crachats et injures lors d'une précédente manifestation organisée par M. Philippot.

Le responsable du groupuscule d'ultradroite les Zouaves, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été incarcéré jeudi soir après sa participation à cette manifestation alors qu'il était sous contrôle judiciaire. Vendredi il a été condamné à un an de prison ferme.