Aisne : Un homme braque son pistolet sur la tempe d'un policier en pleine intervention

Un homme ivre au volant a pointé son arme à feu sur le visage d'un policier ce samedi à Chambry, près de Laon (Aisne). Il venait de faire une sortie de route et les forces de l'ordre venaient d'arriver. Jugé ce lundi, il a écopé d'une peine de prison ferme.
Aisne : Un homme braque son pistolet sur la tempe d'un policier en pleine intervention
Illustration. (photo Obatala-photography/shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 13 juillet 2021 à 14:47

Ce fonctionnaire de police a réellement cru que son heure était arrivée, lorsqu'un homme alcoolisé a placé son arme sur sa tempe. Tout est parti d'une banale intervention pour un accident de la route à Chambry, samedi vers 15 heures raconte L'Union. Un automobiliste avait terminé sa course au milieu d'un rond-point.

Les policiers ont rapidement constaté que le conducteur était en état d'ébriété. Il a refusé de se soumettre à un test de dépistage puis s'est dirigé vers son véhicule alors que les fonctionnaires lui demandaient de leur présenter ses papiers. L'homme s'est penché à travers la fenêtre de sa voiture et a récupéré quelque chose dans le vide-poches. Il s'agissait en fait d'une arme de poing qu'il a soudainement pointé sur le visage d'un des policiers.

Il remercie les policiers de ne pas "l'avoir descendu comme un lapin"

En une fraction de seconde, par réflexe, l'agent l'a repoussé. L'agresseur a été immédiatement maîtrisé et aucun coup de feu n'a été tiré. Lors de son jugement en comparution immédiate, le prévenu de 46 ans a remercié les forces de l'ordre de ne pas "l'avoir descendu comme un lapin". "Je ne comprends pas mon geste", a-t-il aussi argumenté, assurant qu'il respecte la police. Ce père de quatre enfants souffre d'alcoolisme et vient de sortir d'une cure. Il possède dix armes à son domicile, étant chasseur.

Le quadragénaire a affirmé qu'il avait trouvé l'arme de poing qu'il a utilisée contre les policiers, dans le parc de Chambry. Le pistolet n'était pas chargé au moment des faits, ce qui n'a pas empêché la victime d'avoir la peur de sa vie. "Je suis papa depuis un mois, j’ai pensé tout de suite à mon fils", a-t-il confié à la barre, détaille L'Union.

Un an sous bracelet électronique

Le procureur de la République a requis une peine de deux ans de prison avec mandat de dépôt contre le prévenu. Il a finalement écopé de deux ans de prison, dont un an avec sursis probatoire de deux ans. Une peine qu'il effectuera sous bracelet électronique, à son domicile. Le quadragénaire a également reçu l'interdiction de détenir une arme durant cinq ans et son permis de conduire a été annulé. Il doit également verser 2500 euros à la victime ainsi que la somme de 800 euros à chacun de ses collègues présents au moment des faits.