Le jeudi 29 septembre 2022 à 11:52
La nuit de mercredi à jeudi a été "relativement calme" dans le quartier de Perseigne à Alençon, secoué vingt-quatre heures plus tôt par d'importantes violences urbaines, selon la procureure d'Alençon, Laëtitia Mirande.
Dans la nuit de mercredi à jeudi, quatre véhicules légers ont été "brûlés" mais aucun "émeutier" ne se trouvait "à proximité" et "quelques tirs de mortiers en direction des CRS" ont été constatés mais "sans aucun dégât", a indiqué à l'AFP la procureure de la République d'Alençon Laëtitia Mirande.
La nuit précédente, "de 23h00 à 02h30, une trentaine d’individus habillés de noir non identifiés" avaient "incendié une vingtaine de voitures", dans ce quartier populaire d'Alençon, a rappelé Mme Mirande dans un communiqué diffusé jeudi matin. Les forces de l'ordre venues sécuriser l'intervention des pompiers avaient fait l’objet de "multiples tirs de mortiers d’artifice, qui n’ont fait aucun blessé", selon la magistrate.
"Aucune interpellation n’a pour le moment eu lieu et des investigations sont en cours", a précisé Mme Mirande.
Mercredi soir, le quartier de Perseigne était sous surveillance renforcée, avait constaté un photographe de l'AFP. Des points de contrôle étaient installés aux entrées du quartier et des patrouilles pédestres ou motorisées étaient effectuées, avait aussi relevé le photographe.
Dispositif policier important ce soir à Alençon, suite aux émeutes qui ont eu lieu cette nuit. 70 policiers CRS ont été appelés en renfort ; ils sont postés à 5 endroits-clefs, pour filtrer les entrées & les sorties du quartier. Ils vont patrouiller toute la nuit. @BFMTV pic.twitter.com/djkSivIEcI
— Marie Gentric (@MarieGentric) September 28, 2022
Des interpellations récentes et deux hommes condamnés
Les violences de la nuit du 27 au 28 septembre "font suite à l’interpellation, le 27 septembre 2022, d’un individu habitant le quartier de Perseigne pour des faits de refus d’obtempérer, outrages, rébellion, menaces de mort et refus de se soumettre aux vérifications d’alcool et de stupéfiants", a ajouté Mme Mirande.
Cet homme "était accompagné par un individu faisant l’objet d’un mandat d’arrêt émis par le juge d’instruction près le tribunal judiciaire d’Alençon dans le cadre d’une autre procédure. Cet individu a pris la fuite", selon le communiqué.
La procureure a également confirmé le lien entre ces violences et le trafic de stupéfiants évoqué mercredi par le préfet de l'Orne. "Ces violences urbaines peuvent également être mises en lien avec une opération diligentée le 23 septembre dernier. Deux individus avaient fait l’objet d’une interpellation dans le cadre d'infractions à la législation sur les stupéfiants", a expliqué Mme Mirande.
Ces deux hommes ont été "tous deux été condamnés à 7 et 10 mois d’emprisonnement avec un aménagement ab initio en détention à domicile sous surveillance électronique", selon elle.