Le samedi 4 juin 2022 à 21:56
Angel B., un jeune homme âgé de 20 ans, adorateur d'Hilter et soupçonné de préparer un projet de tuerie de masse, a été mis en examen ce vendredi pour "entreprise individuelle terroriste" - une qualification rarement utilisée qui vise les "loups solitaires" -, et placé en détention provisoire rapporte Le Parisien. Cet étudiant menaçait de s'en prendre à un lycée, ou à la communauté juive ou encore à des étrangers.
Le suspect a été interpellé ce mardi matin par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à son domicile en Ardèche, avant d'être placé en garde à vue et d'être déféré devant un juge d'instruction antiterroriste à Paris vendredi soir.
Angel B. a été repéré par les hommes de la DGSI sur internet, où il utilisait le pseudo "Heinrichhimmler88", du nom de l'un des principaux dignitaires du Troisième Reich, chef de la SS. Le chiffre 88 correspond à la huitième lettre de l'alphabet H, pour le salut nazi "Heil Hitler". Le suspect était également présent sur la messagerie chiffrée Telegram, notamment sur le canal "République Blanche de Bourgogne" précise le quotidien francilien. Il n'hésitait pas en privée à faire part de ses idées suprémacistes et antisémites, évoquant "les Juifs, les Africains, les homosexuels et les femmes", comme des cibles. Très présent en ligne, il cherchait par ailleurs à se procurer une arme à feu, regardait des vidéos de la seconde guerre mondiale et jouait à des jeux vidéos violents.
Un drapeau nazi et des croix gammées
Le parquet national antiterroriste (PNAT) a ouvert une enquête préliminaire le 22 avril dernier dans ce dossier. Après des surveillances techniques et physiques, le jeune homme a été interpellé alors qu'il venait de prendre contact avec un homme possesseur d'une arme à feu, avec l'intention de l'acheter. A son domicile lors de la perquisition, les enquêteurs ont découvert un drapeau nazi ainsi que des croix gammées. Angel B. n'avait a priori pas encore planifié de date pour son projet funeste.
Lors de ses interrogatoires, l'étudiant isolé a minimisé les faits et notamment la portée de ses écrits. Ce jeune homme précaire, qui bénéficie du statut de pupille de la nation, "reconnaît et revendique sans problème son adhésion à l’idéologie nazie" mais a nié vouloir se procurer une arme indique une source proche du dossier, au Parisien.