Le lundi 14 octobre 2019 à 22:41
Rachid Kassim, présumé mort, a été condamné à la perpétuité, Inès Madani à 30 années de prison, Ornella Gilligmann à 25 ans de prison, Sarah Hervouët à 20 ans de prison, Amel Sakaou à 20 ans de prison, Samia Chalel à 5 ans de prison dont un avec sursis, Mohamed Lamine Aberouz à trois ans d'emprisonnement et Selima Aboudi à trois ans de prison avec sursis.
A l'issue d'un procès qui aura duré 16 jours, les avocats généraux avaient réclamé dans leurs réquisitions jeudi, 20 à 30 ans de réclusion criminelle pour quatre des cinq accusées, en insistant sur leur "détermination sans faille".
Dirigées par le djihadiste Rachid Kassim
Elles ont été le "bras armé" en France du groupe État islamique (EI) a rappelé le parquet, précisant que les cinq accusées avaient envoyé des vidéos de revendications d'attentats à venir. Ces dernières qui sont aujourd'hui âgées de 22 à 42 ans, étaient accusées d'avoir voulu commettre plusieurs attaques terroristes en septembre 2016, tout en recevant des consignes du djihadiste français Rachid Kassim, qui se trouvait alors en zone irako-syrienne. Ce dernier aurait un rôle dans l'organisation de l'attentat visant deux policiers à Magnanville (Yvelines) en juin de la même année.
Deux des coupables, Inès Madani et Ornella Gilligmann, avaient tenté de faire exploser une voiture remplie de bonbonnes de gaz, dans une rue à proximité de Notre-Dame, en plein cœur de Paris, dans la nuit du 3 au 4 septembre 2016. Mais l'explosion ne s'était pas produite.
Un policier de la DGSI poignardé
Inès Madani s'était alors retranchée dans l'appartement d'Amel Sakaou, à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). Elles avaient été rejointes par Sarah Hervouët, le 6 septembre. Les trois coupables avaient alors quitté précipitamment leur appartement, alors que de nombreux policiers se trouvaient à proximité. Sarah Hervouët avait poignardé un policier de la DGSI se trouvant dans une camionnette. Les trois femmes avaient ensuite été arrêtées.
De son côté, Samia Chalel était accusée d'avoir aidé Inès Madani à trouver un point de chute après l'attentat raté de Notre-Dame.
Selima Aboudi et Mohamed Lamine Aberouz étaient quant à eux poursuivis pour non dénonciation de crime terroriste. Ce dernier était actuellement en détention provisoire dans le cadre de l'enquête sur l'attentat de Magnanville.