Le lundi 25 février 2019 à 08:53
Huit jeunes doivent comparaître devant le tribunal correctionnel de Bobigny à compter de ce lundi. Ces derniers sont accusés d'un important trafic de cannabis. Mis en examen, ils ont été placés en détention provisoire raconte Le Point.
Leur date de comparution a été repoussée à plusieurs reprises et selon l'avocat de l'un des prévenus, Me Thomas Bidnic, ils sont actuellement détenus sans cadre légal et auraient dû être remis en liberté.
Plusieurs kilos de cannabis et une arme de poing saisis
L'affaire date de mai 2017, l'un des mis en cause Alex T. a été interpellé après une longue filature des policiers, alors qu'il stationnait une voiture sur un parking.
A l'intérieur du véhicule, dans une cache aménagée sous le plancher du coffre-arrière, les policiers ont découvert 20,5 kg d'herbe de cannabis, ainsi qu'une compteuse de billets de banque dans le box situé en sous-terrain. Les enquêteurs retrouveront aussi les clefs d'un véhicule Kangoo qu'ils avaient déjà repéré au cours de l'enquête.
Dans ce même véhicule stationné un peu plus loin, les policiers ont découvert une arme de poing de marque Glock ainsi que deux kilos de cannabis, ainsi qu'une balance électronique.
Le juge d'instruction en charge du dossier a rendu une ordonnance de renvoi et a ordonné le maintien en détention des trois suspects mis en examen, jusqu'au procès qui doit avoir lieu le 5 novembre.
Une prolongation de 2 mois de la détention... qui a expiré
A cette date, le tribunal a décidé de renvoyer le jugement au 17 décembre, prolongeant par la même occasion la détention des trois prévenus de deux mois. Le jugement a finalement été reporté de nouveau, cette fois jusqu'au 25 février.
Mais ce délai des deux mois a depuis expiré et ce depuis le 18 février 2019. Un problème que Me Thomas Bidnic n'a pas manqué de relever. Les trois mis en cause auraient du être remis en liberté et comparaître libre selon le conseil.
De son côté, le parquet de Bobigny interrogé par l'hebdomadaire a donné un autre argument pour expliquer la situation, précisant qu'un prévenu "doit être jugé dans un délai maximal de six mois depuis l'ordonnance de renvoi". Une version qui ne convainc absolument pas Me Thomas Bidnic : "Le délai de six mois n'est qu'un objectif et ne peut résulter que de deux renvois successifs ordonnés dans le respect de règles cardinales et d'application simple".