Bully-les-Mines : Un squelette découvert sur un chantier pourrait être celui de Fatima, disparue en 1967

Des ossements ont été découverts le 20 juin sur le chantier de la future piscine municipale à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais). Les premiers éléments de l'enquête indiquent qu'il s'agit du squelette d'une femme âgée de 18 à 25 ans, datant d'au moins 50 ans. Il pourrait s'agir de celui de Fatima Abdesselam-Tani, disparue mystérieusement en 1967.
Bully-les-Mines : Un squelette découvert sur un chantier pourrait être celui de Fatima, disparue en 1967
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le mardi 2 juillet 2024 à 15:33

Le 20 juin dernier, des ossements ont été découverts sur le chantier de la future piscine municipale à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais), "enterré à une cinquantaine de centimètres de profondeur", d'après une source proche de l'affaire. Selon les premiers éléments de l’enquête, il s'agirait d'un squelette datant d’au moins 50 ans, appartenant vraisemblablement à une femme âgée de 18 à 25 ans, écartant ainsi la possibilité qu'il s'agisse d'un soldat.

Les enquêteurs de la Brigade criminelle de la Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) du Service interdépartemental de la police judiciaire (SIPJ 59) cherchent à établir un lien avec la disparition de Fatima Abdesselam-Tani, une aide-infirmière disparue le 4 juillet 1967. Vue pour la dernière fois quittant le domicile de sa mère à Sains-en-Gohelle vers 19h30, elle avait passé la soirée avec un ami à Carvin avant de repartir vers Lens à bord de sa petite voiture, une SIMCA 1000 blanche.

Sa voiture avait été retrouvée vide

Des témoins rapportent avoir vu Fatima le soir de sa disparition aux alentours de 22h00, demandant des informations à un mineur de la fosse numéro 5 et attendant son cousin, Laribi Belaïdi, à Bully-les-Mines, détaille La Voix du Nord. Le lendemain matin, sa voiture a été retrouvée avec la portière ouverte dans l'impasse Fort-de-France à Grenay, non loin de là, avec son sac à main, des papiers et une culotte déchirée à proximité.

Interrogé, Laribi Belaïdi a nié avoir vu sa cousine ce soir-là. Cependant, un mois plus tard, sa compagne Mauricette a révélé qu'il était rentré tard cette nuit-là, avec des vêtements tachés de boue et de sang, et qu'elle avait brûlé ses chaussures sur son ordre.

Les ossements retrouvés sont en cours d'examen afin de déterminer formellement leur identité. Si l'identification confirme qu'il s'agit de Fatima Abdesselam-Tani, l'enquête devra également déterminer les circonstances de son décès et vérifier la possible implication d'un tiers, ainsi que la question de la prescription des faits.