Le mardi 8 octobre 2024 à 19:32
Un homme de 61 ans est décédé à Calais (Pas-de-Calais) après une violente agression survenue le vendredi 4 octobre en soirée. Les faits ont eu lieu vers 21 heures, alors que la victime promenait son chien, un malinois, dans le quartier proche de la rue des Soupirants, rapporte La Voix du Nord. Une dispute éclate alors entre lui et une femme d'une trentaine d'années qui promenait ses deux chiens, des bullys. Selon des témoignages, "les chiens se sont attaqués, puis les maîtres se sont disputés".
La querelle attire l'attention dans tout le quartier, notamment devant un café situé à l'angle des rues des Soupirants et du 11-Novembre. Un homme, proche de la femme, intervient et la dispute continue. "Un homme âgé de 48 ans s'en est ainsi pris au propriétaire du chien, âgé de 61 ans, en lui lançant une barrière et un panneau de signalisation", a précisé le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras. Peu après, le fils de cet homme, âgé de 28 ans, arrive à son tour et "assène également un coup à la tête de la victime avec un objet en bois", ce qui entraîne la chute de l'homme.
La victime venait de sortir de l'hôpital
La victime tente alors de se réfugier dans un café à proximité, mais elle s'effondre en raison d'un arrêt cardiaque devant l'école de musique située non loin de là. Malgré l'intervention rapide des secours, dont les pompiers et une équipe du SMUR, l'homme décède peu après. Une autopsie est prévue afin de déterminer si les coups reçus lors de l'agression ont provoqué ou aggravé son malaise cardiaque, sachant que la victime avait quitté l'hôpital pour de graves problèmes de santé, deux jours avant le drame, selon le quotidien régional.
Les deux agresseurs présumés, le père et le fils, ont été interpellés rapidement par les policiers nationaux de Calais et placés en garde à vue pour "violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner". "À l’issue de leur garde à vue, ils ont été déférés ce dimanche 6 octobre dans l'après-midi au parquet du tribunal judiciaire de Boulogne-sur-Mer. Une information judiciaire criminelle a été ouverte du chef de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner en réunion", a détaillé le procureur.
Les deux hommes ont ensuite été mis en examen sous cette qualification et placés en détention provisoire. Le père, âgé de 48 ans, a demandé un délai supplémentaire pour préparer sa défense avant un débat sur son maintien en détention.