Le vendredi 4 mars 2022 à 13:44 - MAJ vendredi 4 mars 2022 à 14:02
Un homme ivre et armé d'un couteau a attaqué des policiers en pleine rue à Charleville-Mézières (Ardennes), ce jeudi soir. Il a tenté de poignarder l'un des fonctionnaires à plusieurs reprises, avant d'être maîtrisé et interpellé. Ce dernier est particulièrement choqué mais n'a pas été blessé physiquement. Il s'est vu attribuer 10 jours d'incapacité totale de travail (ITT).
L'affaire a débuté vers 21h30 par un appel au "17" signalant un homme qui marchait avec un couteau en main dans la rue de Nouzonville, dans le nord de la ville. Une patrouille de deux policiers de la brigade cynophile se rend sur place et repère le suspect. "L'homme gardait les mains dans le dos, comme pour dissimuler quelque chose", décrit une source proche de l'enquête.
Il hurle vouloir «crever du flic»
Le chef de bord ouvre sa portière et ordonne à cet homme de lui montrer ses mains. Le suspect se jette sur le véhicule de police en exhibant un couteau. "L'agent a tout juste eu le temps de refermer sa portière, l'agresseur a donné des coups de couteau sur la vitre, qui ne s'est pas brisée", ajoute cette même source. L'homme tente d'ouvrir la portière du Citroën Jumpy mais n'y parvient pas. Il décide d'ouvrir la porte coulissante à l'arrière et pénètre dans le véhicule de police, puis donne un nouveau coup de couteau en direction du même agent, qui l'esquive de justesse. "Il a hurlé qu'il voulait 'crever du flic'", souligne notre source.
Les deux fonctionnaires ont réussi à maîtriser l'agresseur avec leur matraque télescopique. Cet homme de 28 ans est déjà connu des services de police. Il avait un peu plus de 2 grammes d'alcool par litre de sang et a été placé en garde à vue différée. "Son couteau à cran d'arrêt possède une lame d'environ 10 centimètres", précise-t-on de même source.
Le mis en cause est interrogé depuis ce vendredi matin par les policiers de la brigade de sûreté urbaine (BSU) du commissariat, qui ont été chargés de cette enquête pour tentative d'homicide volontaire sur personne dépositaire de l'autorité publique. Les investigations permettront notamment de déterminer ses motivations.