Charleville-Mézières : Une femme tuée d'une trentaine de coups de couteau, son compagnon écroué

La victime de 23 ans était mère de deux enfants. Elle a été tuée de plusieurs dizaines de coups de couteau samedi dernier, à Charleville-Mézières (Ardennes). Son compagnon, déjà condamné par la justice par le passé, a été mis en examen et écroué.
Charleville-Mézières : Une femme tuée d'une trentaine de coups de couteau, son compagnon écroué
Illustration. (AFP/Archives)
Par Actu17 avec AFP
Le lundi 2 janvier 2023 à 17:17

L’homme de 25 ans soupçonné d’avoir tué samedi 31 décembre sa compagne de 23 ans à Charleville-Mézières (Ardennes), d’une trentaine de coups de couteau, a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire, a annoncé le procureur de Reims, Matthieu Bourrette. Le mis en cause est suspecté d’avoir agi en récidive, après une première condamnation pour "complicité de meurtre" en 2018 en Guyane. Il a été condamné à deux autres reprises, notamment pour violence.

Appelée au domicile de la victime vers 06h30, la police avait découvert la jeune femme "en train de se vider de son sang". Elle est décédée à l’hôpital vers 9 heures. La mère de deux enfants est décédée d’une hémorragie massive, atteinte de 30 plaies par arme blanche, vraisemblablement avec deux couteaux distincts.

Le soir des faits, en présence des enfants, âgés de 3 et 4 ans, le couple s’était violemment disputé. En garde à vue, le mis en cause a affirmé avoir découvert qu’il souffrait d’une maladie sexuellement transmissible, qu’il a imputée à sa compagne, cause de leur dernière dispute. Selon ses déclarations, la victime aurait la première attrapé un couteau. Il l’aurait désarmée avant de porter "trois ou quatre coups", puis cessé de frapper après avoir aperçu un des enfants dans l’entrebâillement de la porte. Il a ensuite pris la fuite avant de se rendre à la police, alertée par la famille de la victime.

Une plainte en octobre dernier

Originaire de Guyane, elle connaissait de longue date le mis en cause, Keyshawn Harlequin. "Ils s’étaient retrouvés en métropole au printemps 2022, et il avait emménagé chez elle en juillet", a indiqué Matthieu Bourrette. Elle avait déposé plainte en octobre 2022 pour des violences conjugales. Mais la jeune femme ne s’était pas rendue à un rendez-vous avec la justice et avait retiré sa plainte début décembre, indiquant avoir "repris la vie commune".

Né au Guyana, et titulaire d’un titre de séjour valable jusqu’à fin 2024, le mis en cause encourt la réclusion criminelle à perpétuité.