Le mercredi 13 février 2019 à 10:27 - MAJ mercredi 13 février 2019 à 12:59
Les enquêteurs ont vite retrouvé la trace du convoyeur de fonds en fuite avec 3,4 millions d'euros. La traque d'Adrien Derbez aura finalement duré moins de 48 heures. C'est à Amiens (Somme) que les policiers ont retrouvé sa trace, l'homme y a vécu jusqu'en 2016, il y a aussi pratiqué la boxe thaï en 2014.
Adrien Derbez a été interpellé par la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) de Lille et la Police judiciaire vers 17 heures, à Amiens. Les enquêteurs disposaient d'informations qui les ont conduits jusqu'à cet immeuble de la rue du Pinceau.
Une courte tentative de fuite
L'employé de la société Loomis se trouvait seul dans un appartement lorsque les policiers ont frappé à la porte. L'homme a vite compris qu'il ne s'agissait pas d'un ami et a tenté de prendre la fuite par l'une des fenêtres du logement avec plusieurs sacs de billets.
Il a ensuite sauté sur un balcon situé à l'étage inférieur, celui d'une vieille dame. Mais les policiers avaient prévu ce scénario et planquaient devant l'immeuble depuis quelques heures. Adrien Derbez a rapidement été interpellé.
Deux autres personnes interpellées
Une femme qui se trouvait dans une voiture à proximité de l'appartement a elle aussi été interpellée. Les enquêteurs ont découvert plusieurs sacs de billets dans son véhicule selon une source proche de l'enquête citée par BFMTV. Le conducteur de la voiture a lui aussi été interpellé. Il serait le propriétaire de l'appartement.
"Une forte somme d'argent, dont le décompte est en cours, a été saisie" a annoncé le parquet de Bobigny dans un communiqué. La quasi-totalité des 3,4 millions y sont selon les premiers éléments.
L'enquête débute
L'interpellation d'Adrien Derbez est intervenue moins d'une heure après la diffusion d'un appel à témoins de la Brigade de répression du banditisme (BRB) où la photo du suspect était visible. Ce dernier était déjà connu des services de police, puisque son nom apparaissait au fichier de Traitement des antécédents judiciaires (TAJ) pour des faits datant de 2015, de "refus d'obtempérer" et "dégradations".
Les trois suspects ont été placés en garde à vue. Les enquêteurs vont maintenant chercher à déterminer à qui cet argent était destiné et dans quel but, mais également si le voleur présumé a bénéficié de complicités.
Chose désormais certaine, même si les enquêteurs n'avaient que peu de doutes : Adrien Derbez n'a pas été victime d'un braquage, il a lui-même commis le vol.