Coronavirus : «Tuez-les», lance le président des Philippines au sujet de ceux qui ne respectent pas le confinement

Coronavirus : «Tuez-les», lance le président des Philippines au sujet de ceux qui ne respectent pas le confinement
Rodrigo Duterte, président des Philippines. (Wikimedia)
Par Actu17
Le jeudi 2 avril 2020 à 10:06

Le président des Philippines Rodrigo Duterte a prévenu les contrevenants aux règles de confinement : ils risquent d’être tués par balle.

Le chef d'Etat philippin est connu pour ses propos violents et ses annonces fracassantes relatives aux méthodes de lutte contre la criminalité aux Philippines. Cette fois, les contrevenants aux mesures de confinement liées à la pandémie de Covid-19 sont visés par ses déclarations.

Alors que le pays a recensé 96 décès et 2 311 cas confirmés de contamination au coronavirus, durant les trois dernières semaines, Rodrigo Duterte a mis en garde ceux qui ne respecteraient pas le confinement. Ils risquent d’être tués par balle. Le président des Philippines a, en outre, déclaré que toute agression contre le personnel médical était un crime grave qui ne serait pas toléré.

« Tuez-les par balle » lance-t-il à la police et à l'armée

« Cela empire », a déclaré Rodrigo Duterte au sujet de la propagation du Covid-19 dans son pays. «Alors une nouvelle fois je vous fais part de la gravité du problème et vous devez écouter », a-t-il déclaré mercredi soir avant de poursuivre : «Mes ordres à la police et à l’armée […] S’il y a des troubles et qu’il y a une possibilité qu’ils ripostent, avec un risque pour vos vies, tuez-les par balle ».

« Est-ce bien compris ? Morts. Au lieu de causer des troubles, je vous enterrerai », a martelé le chef de l’État lors d’une allocution télévisée.

Des méthodes dénoncées

Sa rhétorique est dénoncée par des activistes qui l’accusent d’inciter à la violence, comme c’est déjà le cas, selon eux, dans la guerre que mène le président philippin contre le trafic de drogue dans le pays. En effet, des milliers de personnes accusées de s'être livrées au trafic de drogue ou d'en avoir consommé ont été tuées par la police ou des hommes armés.