Le mardi 21 janvier 2020 à 21:54
Sept suspects ont été interpellés ce lundi matin dans le Finistère, notamment à Brest, par les policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dans le cadre d’une information judiciaire ouverte pour association de malfaiteur terroriste criminelle. Ils ont été placés en garde à vue.
Ces derniers sont soupçonnés de « préparer une action violente sur le territoire français », ainsi que d'avoir un projet de départ vers la zone irako-syrienne. L'opération s'est déroulée dans le quartier de Pontanézen à Brest mais aussi à Guissény et à Loc-Eginer-Saint Thégonnec indique Ouest-France.
Un suspect fiché S avait été arrêté par les autorités turques
Plusieurs des suspects interpellés sont fichés S (sûreté de l'État) et faisaient l'objet d’un suivi pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale selon des sources concordantes.
Parmi eux, Wahid B., un homme d'une trentaine d'années qui était dans le viseur de la DGSI depuis septembre 2014. Il avait été repéré en compagnie de sa femme Donia et de leurs deux enfants mineurs, à la frontière serbo-bulgare explique Le Télégramme. Une route bien connue pour rejoindre la Syrie.
Le couple et ses enfants avaient ensuite été renvoyés en France par les autorités turques. Interrogé par la police à son retour dans l'hexagone, l'homme a nié avoir voulu rejoindre la zone irako-syrienne.
Interpellé pour avoir mimé des tirs sur la police
Le suspect avait ensuite été interpellé l'année suivante, le lendemain des attentats du 13-Novembre, pour avoir mimé un tir à l'arme automatique lorsqu'une patrouille de police était passée devant lui rapporte le quotidien.
Une perquisition à son domicile avait alors permis de découvrir la somme de 15 000 euros en numéraire ainsi que des vidéos de propagande du groupe État islamique (EI) stockées sur une clef USB. Wahib B. avait écopé d'une peine de trois ans de prison avec sursis devant le tribunal correctionnel de Brest, pour "apologie du terrorisme".
Une autre condamnation en lien avec l'activité de son commerce
Le mis en cause est aussi le gérant d'un commerce hallal rue Jean-Jaurès à Brest. Lors de cette même enquête en 2015, les investigations ont montré que les conditions d’hygiène et de traçabilité des denrées vendues qui n’étaient pas respectées.
Ses comptes ont été analysés et les enquêteurs ont déterminé que le mis en cause avait versé d'importantes sommes à sa famille, des versement pouvant s'apparenter à du blanchiment d'argent détaille Ouest-France. Pour ces faits, l'homme avait alors écopé d'une amende de 45 300 euros.
"Nous étions dans un processus où il fallait intervenir"
Un adolescent de 16 ans fait également partie des mis en cause placés en garde à vue par la DGSI. "Nous n’étions pas face à un passage à l’acte immédiat, mais nous étions dans un processus où il fallait intervenir", a confié une source proche de l'enquête à ce même journal régional. La garde à vue des sept suspects peut durer jusqu'à 96 heures.