Le mardi 18 juin 2024 à 17:17 - MAJ mardi 18 juin 2024 à 19:20
Une enquête pour viol a été ouverte le week-end dernier par le parquet de Nanterre (Hauts-de-Seine), suite au récit d'une adolescente de 12 ans qui affirme avoir subi des violences ainsi qu'un viol, de la part de trois mineurs de 12, 13 et 14 ans. Une agression sordide à caractère antisémite, a-t-elle mentionné. Interpellés, les trois suspects doivent être présentés ce mardi après-midi à un juge d'instruction dans le cadre d’une information judiciaire, indique le parquet, confirmant une information du Parisien.
La petite fille et ses parents se sont présentés au commissariat de Courbevoie au cours de week-end pour déposer plainte. L'adolescente a raconté qu'elle s'était rendue dans un square de la ville avec son petit ami, lorsqu'ils sont tombés sur trois mineurs, dont son ex-petit copain âgé lui aussi de 12 ans. Le trio l'aurait alors conduite dans un hangar désaffecté qui est une ancienne crèche. C'est là qu'elle aurait été frappée, insultée en raison de sa religion, avant de se voir imposer des pénétrations.
Il aurait agi car la victime ne lui avait pas dit qu'elle était de confession juive
Les enquêteurs du groupe mineurs de la sûreté territoriale des Hauts-de-Seine (ST 92), chargés de l'enquête, ont rapidement identifié les trois auteurs présumés, domiciliés à Rueil-Malmaison. Ils ont été interpellés lundi. Le plus jeune a été placé en retenue, étant âgé de 12 ans, tandis que les deux autres ont été placés en garde à vue. Face aux enquêteurs, ils seraient passés aux aveux. L'ex-petit ami aurait déclaré avoir agi car il en voulait à la victime de ne pas lui avoir fait part de sa religion juive, d'après nos confrères. Dans le téléphone du suspect, les policiers auraient découvert des images antisémites, notamment un drapeau israélien brûlé.
Le parquet précise qu'une information judiciaire a été ouverte "des chefs de viol aggravé, d’agression sexuelle aggravée, de tentative d’extorsion, d’atteinte à l’intimité de la vie privée, de menace de mort, de violences et d’injures, ces deux dernières infractions étant aggravées par leur commission à raison l’appartenance de la victime à une religion". Le parquet ajoute que "des réquisitions de placement en détention provisoire ont été prises pour les mineurs susceptibles d’être incarcérés".