Le jeudi 25 février 2021 à 18:27 - MAJ jeudi 25 février 2021 à 18:41
Pas de reconfinement strict mais une carte de France montrant les 20 départements où la situation sanitaire liée au Covid-19, se complique. "Nous avons compté hier plus de 30 000 cas positifs, un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier. Après plusieurs mois marqués par un plateau se situant entre 15 000 et 20 000 cas par jour, le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine", a d'abord expliqué le chef du gouvernement, Jean Castex.
"Il se passe quelque chose depuis quelques jours. L’apparition la plus évidente est l'apparition des souches variantes dont nous mesurons la progression jour après jour. La plus répandu dans notre pays est le variant anglais, qui concerne désormais à peu près la moitié des personnes contaminées", a poursuivi le Premier ministre.
"Cette décision de ne pas confiner s’est avérée la bonne car elle nous a permis de gagner du temps. Et, pendant ce temps notre activité économique ne s'est pas effondrée et les écoles ont pu restées ouvertes. Grâce aux efforts de tous nous avons réussi à stabiliser l'épidémie. C'est une réussite collective".
Jean Castex: "Nous avons compté hier plus de 30.000 cas positifs, un chiffre que nous n’avions plus atteint depuis novembre dernier" pic.twitter.com/buA2fgVVcI
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Il faut "retarder" le confinement
"Le confinement est un levier auquel nous devons recourir quand on ne peut pas faire autrement. Il faut le retarder. Notre objectif reste le même : tenir, préserver nos hôpitaux, notre mode de vie et l’éducation de nos enfants. C’est la colonne vertébrale de notre action. En contrepartie, le choix de ne pas confiner c’est d'être très réactif. En engageant des actions ciblées", a ensuite expliqué Jean Castex avant d'ajouter que 20 départements sont actuellement concernés par une dégradation de la situation sanitaire.
L'Île-de-France, le Rhône et les Bouches-du-Rhône concernés
Alors que des mesures de confinement partiel ont été prises cette semaine pour les Alpes-Maritimes et l'agglomération de Dunkerque (Nord), le Premier ministre a annoncé que 20 départements au total étaient placés sous "surveillance renforcée".
"La situation épidémiologique est hospitalière dans d'autres agglomérations suscite une vigilance maximale car les indicateurs se dégradent : un niveau d'incidence élevé, autour ou supérieur à 250 cas pour 100 000 habitants, une part de variants supérieure à 50%, une pression hospitalière proche du seuil critique et une circulation virale qui a tendance à s'accélérer sérieusement", a détaillé le chef du gouvernement.
Voici la liste des départements concernés : les Alpes-Maritimes, les Bouches-du-Rhône, la Drôme, l'Essonne, l'Eure-et-Loir, les Hauts-de-Seine, la Meurthe-et-Moselle, la Moselle, le Nord, l'Oise, Paris, le Pas-de-Calais, le Rhône, la Seine-et-Marne, la Seine-Saint-Denis, le Somme, le Val-d'Oise, le Val-de-Marne, le Var et les Yvelines.
Dans ces 20 départements, les préfets engageront des concertations avec les élus pour inviter sans attendre les habitants à la plus grande vigilance et envisager, dans tout ou partie de ces territoires, des mesures de freinage proches de celles mises en place à Nice et Dunkerque. pic.twitter.com/8AkpGrGsBx
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Dans ces départements, le gouvernement prévoit de nouvelles mesures de restrictions, "à compter du week-end du 6 mars", "si la situation continue de se dégrader".
🔴 Covid-19: le gouvernement envisage des mesures renforcées "à compter du week-end du 6 mars" dans 20 départements, "si la situation continue de se dégrader" pic.twitter.com/7XU6D0xGJe
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"Plus de la moitié des résidents en Ehpad ont été vaccinés"
2,5 millions de doses de vaccins ont été administrées depuis le début de la campagne vaccinale a indiqué Jean Castex. "La France est en tête pour la vaccination des personnes les plus exposées à la Covid. L’âge moyen des personnes vaccinées est en France de 72 ans contre 65 en Allemagne et 55 en Italie. Plus de la moitié des résidents en Ehpad ont été vaccinés. Nous constatons que le virus circule moins chez les personnes âgées qu’en population générale. L’incidence baisse chez les plus de 80 ans."
"D’ici fin mars, les deux-tiers des plus de 75 ans seront vaccinés et nous ouvrirons début avril aux personnes de plus de 65 ans", a-t-il ajouté.
"L'âge moyen des patients qui sont admis à l'hôpital diminue"
Le ministre de la Santé Olivier Véran a ensuite pris la parole. "Grâce aux mesures de gestion que nous avons mises en place, nous arrivons à faire reculer le Covid-19", a-t-il avancé. "Nous ne sommes pas encore sortis de la deuxième vague en termes d'hospitalisations et de réanimation. L'âge moyen des patients qui sont admis à l'hôpital diminue. Il y a moins de personnes très âgées qui sont malades du fait de la vaccination. Donc on peut espérer que pour 100 malades donnés, il y ait moins de formes graves. Ce serait une très bonne nouvelle."
"Si vous avez entre 65 et 75 ans, vous accéderez à la vaccination quoiqu'il arrive d'ici le mois d'avril", a aussi annoncé le ministre de la Santé.
Olivier Véran: "Si vous avez entre 65 et 75 ans, vous accéderez à la vaccination quoiqu'il arrive d'ici le mois d'avril" pic.twitter.com/qYikyP1HI2
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