Covid-19 : Un troisième confinement doit être annoncé dans les prochains jours

L'hypothèse d'un troisième confinement se dessine et serait déjà actée. Le président de la République Emmanuel Macron pourrait faire cette annonce dès la semaine prochaine.
Covid-19 : Un troisième confinement doit être annoncé dans les prochains jours
La rue Pierre Charron à Paris (VIIIe), le 24 mars 2020. (photo Actu17 ©)
Par Actu17
Le dimanche 24 janvier 2021 à 12:04 - MAJ dimanche 24 janvier 2021 à 12:21

Un troisième confinement pour stopper la progression du Covid-19 et ses variants, qui sont désormais détectés un peu partout en France. Selon Le Journal du Dimanche, c'est désormais "une question de jours". Une information que nous confirme une source gouvernementale.

L'exécutif doit encore déterminer le calendrier et les modalités de cette nouvelle période de restrictions précise l’hebdomadaire. Emmanuel Macron pourrait s'exprimer ce mercredi dans une allocution aux Français, jour du prochain Conseil de défense sanitaire. Ce nouveau confinement pourrait durer "au moins trois semaines" selon nos confrères. Les commerces non-essentiels pourraient cette fois connaître une fermeture partielle, et les écoles devraient rester ouvertes.

Interrogé par Le JDD, le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer a expliqué qu'il souhaitait "les [mêmes] modalités qui ont prévalu en novembre, avec les établissements ouverts", en cas de reconfinement. "Maintenir la continuité de l'enseignement reste un marqueur primordial pour le Président, autant pour ne pas creuser les inégalités sociales que pour ne pas empêcher les parents de travailler", affirme-t-il. En outre, les entreprises devraient une nouvelle fois se voir appeler à favoriser le télétravail, qui ne serait toutefois pas obligatoire.

"Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme"

Le ministre de la Santé Olivier Véran s'est également exprimé concernant la situation sanitaire, dans les colonnes du Parisien ce samedi. Il a indiqué qu'il attendait "d'abord d'être fixé sur les effets du couvre-feu". "On le sera la semaine prochaine. Si ça ne baisse pas, si les variants commencent à se diffuser partout, alors on prendra des mesures supplémentaires, évidemment. Et cela s'appelle le confinement. Si on voit que le virus se remet à progresser fortement, on ferme."

"Dans le meilleur des scénarios, on arrivera à faire baisser la pression épidémique. Si ce n'est pas le cas, on n'attendra pas le mois de mars pour agir. On suit au jour le jour l'évolution des effets du couvre-feu. On n'attendra pas qu'une nouvelle vague arrive pour prendre les bonnes mesures", a-t-il précisé.

10 915 patients hospitalisés durant les sept derniers jours

Cette orientation de l’exécutif intervient alors que nos voisins traversent une situation sanitaire très difficile, notamment l'Allemagne qui vient de franchir le seuil des 50 000 décès ou au Royaume-Uni où il y a quotidiennement 1000 morts enregistrés.

En France, 321 décès ont été dénombrés en 24 heures dans les hôpitaux et 23 924 nouveaux cas ont été dépistés, tandis que le taux de positivité des tests atteint désormais 7,1%, poursuivant sa progression. Samedi, 25 800 patients étaient hospitalisés pour une infection au coronavirus, dont près de 2900 en réanimation. 10 915 patients ont été hospitalisés ces sept derniers jours après une contamination au Covid-19, dont 1657 en réanimation.

"C'est vraisemblablement le variant anglais qui contamine beaucoup plus"

"Il va falloir reconfiner, c’est très triste et désespérant, mais on ne peut pas faire autrement", a lâché ce dimanche matin Patrick Pelloux, président de l’association des médecins urgentistes de France, au micro de BFMTV. "Les chiffres sont en train de remonter, notamment sur Paris, c'est vraisemblablement le variant anglais qui contamine beaucoup plus".

Le gouvernement a dans le même temps renforcé les conditions d'accès pour les voyageurs venant des pays de l'Union européenne. A partir de minuit, il leur sera nécessaire d'avoir un test PCR négatif de moins de 72 heures pour pouvoir entrer en France.