Le vendredi 5 juin 2020 à 17:10
Dans une enquête parue ce jeudi, le site d'information StreetPress explique s'être introduit dans un groupe privé sur Facebook nommé "TN Rabiot Police Officiel", réservé aux policiers. Un peu plus de 8000 personnes s'y trouvaient ce vendredi.
Pour pouvoir s'inscrire dans ce groupe privé, il est nécessaire d'indiquer aux administrateurs sa promotion à l’école de police ou de gendarmerie, son matricule ainsi que de rédiger quelques phrases dans le jargon professionnel des forces de l'ordre. Toutefois et malgré ce filtre, la totalité des utilisateurs présents dans ce groupe ne sont pas policiers ou gendarmes.
L'enquête réalisée par le site montre que des propos racistes et sexistes sont tenus dans cet espace privé, généralement au sujet de l'actualité. StreetPress évoque "des centaines de message racistes, sexistes ou homophobes et des appels au meurtre" et montre des captures d'écran. Le groupe "TN Rabiot Police Officiel" mentionne pourtant, de façon distincte, une charte de déontologie qui interdit les propos haineux, racistes ou diffamatoires.
"S'ils sont avérés, ces propos inacceptables sont de nature à porter gravement atteinte à l'honneur de la police et de la gendarmerie nationales, dont les hommes et les femmes sont engagés au quotidien pour protéger les Français, y compris contre le racisme et les discriminations", a réagi un membre de l'entourage du ministre de l'Intérieur, au Parisien. Christophe Castaner a saisi le procureur de la République dans le cadre de cette affaire.
Une nouvelle affaire qui survient quelques jours après une manifestation en soutien des proches d'Adama Traoré, contre les violences policières et notamment contre le racisme dans la police
Durant ce rassemblement qui avait été interdit par la préfecture de police, un policier noir a notamment été traité de "vendu" par plusieurs manifestants. Il a décidé de déposer plainte.