Le mardi 20 juin 2023 à 18:59
Un attentat a été déjoué en France ces derniers mois et deux suspects ont été interpellés comme le révèle Le Parisien. Ces deux jeunes hommes de 17 et 21 ans, originaires des Alpes-Maritimes et de la Seine-Saint-Denis, ont été interpellés entre mars et juin par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), soupçonnés de préparer un projet d'attaque à l'arme blanche, au nom du groupe État islamique (EI).
Leurs cibles envisagées incluaient des civils, des opposants présumés à l'Islam et des églises. Les suspects, mis en examen le 5 mars et le 16 juin pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", ont été placés en détention provisoire.
L'enquête a débuté lorsque les services de la DGSI ont repéré l'activité suspecte d'un lycéen de Vallauris (Alpes-Maritimes) sur les réseaux sociaux. Ce mineur, connu sous les initiales A.N., sympathisant de l'Islam radical, exprimait le désir de perpétrer une attaque au couteau "contre n'importe qui". Lors de son arrestation en mars, les policiers ont saisi des armes blanches et des insignes de l'EI à son domicile. Les investigations ont révélé qu'il était en contact avec d'autres adolescents radicalisés en Europe. Plusieurs autres suspects ont été interpellés dans leur pays respectif à la suite des investigations, précise Le Parisien.
Un second suspect qui incitait A.N.
L'enquête a aussi révélé le rôle d'un deuxième suspect, un étudiant en droit de 21 ans en Seine-Saint-Denis, identifié comme Samy O.-M. Les enquêteurs suspectent ce dernier d'avoir influencé A.N. bien qu'ils ne se soient jamais rencontrés physiquement. Les messages échangés entre eux ont montré que Samy O.-M. encourageait A.N. à passer à l'action et lui donnait des conseils pour acheter des armes en ligne. Il l'a notamment incité à passer à l’action et à s’en prendre à des personnalités "ennemies de l’islam".
L'arrestation de Samy O.-M. le 13 juin, à son domicile, a permis de découvrir sa fascination pour l'ultra-violence et un grand nombre d'images sur son téléphone, notamment de décapitation ou de tortures. Les enquêteurs ont également trouvé, lors de la perquisition de son appartement, un plan manuscrit d'une église à Paris, indiquant que des symboles du catholicisme étaient manifestement visés.
Les deux suspects, de nationalité française, au profil "comparable", "n’ont aucun contact avec Daech, se montent la tête entre eux et sont isolés, en dérive sociale", a souligné une source proche du dossier, à nos confrères. Six attentats ont été déjoués par les services de police, en France, en 2022. La menace djihadiste reste principalement "endogène", représentée par des personnes se trouvant déjà sur le territoire.