Le vendredi 1 février 2019 à 16:12 - MAJ mercredi 6 février 2019 à 00:34
Sur Facebook, le salarié avait remercié les manifestants qui avaient bloqué la plate-forme logistique qui l’employait.
Un employé de la société Amazon, qui travaillait au sein de la plate-forme logistique de Montélimar dans la Drôme, a été licencié pour faute grave. La firme américaine lui reproche d’avoir « soutenu » une action de blocage de son lieu d’emploi par des Gilets Jaunes.
« Ne lâchez rien je me joins à vous quand je ne travaille pas »
Le salarié avait publié sur Facebook : « Franchement vous gérez, les gens, ne lâchez rien, un seul mot d'ordre, vendredi va être un 'Black Out Friday', ne lâchez rien je me joins à vous quand je ne travaille pas... Bloquez tout ».
Dans son courrier de licenciement, Amazon s’appuie sur l’article L1222-1 du Code du Travail relatif la « bonne foi » du salarié. L’entreprise déclare : « Votre comportement est en opposition totale aux valeurs de l'entreprise et vos propos [...] constituent un manquement grave à votre obligation de loyauté ».
Les Prud’hommes devraient être saisis
Le salarié a affirmé simplement « remercier le mouvement des 'gilets jaunes' sans demander explicitement de bloquer [son] entreprise », lors de son entretien préalable à sanction, rapporte L’Obs.
Il a précisé que ses propos sur le « Black Out Friday » visaient « toutes les entreprises de Montélimar » et pas uniquement son employeur. Le salarié d’Amazon a prévu de saisir les Prud’hommes.
Amazon a réagi à notre article ce mardi 5 février et nous a transmis son communiqué, que nous avons choisi d'ajouter ci-dessous.
« Le mouvement des gilets jaunes n’est pas lié à Amazon. Il est faux de prétendre que des collaborateurs ont été licenciés pour une raison autre que la violation de leurs obligations contractuelle. Chez Amazon, chacun de nos collaborateurs est libre de participer ou d'exprimer son soutien à un mouvement, quel qu’il soit. Notre intérêt est que nos collaborateurs restent au sein de l’entreprise, et y développent leurs carrières. Cependant, nous prenons des mesures si un employé ne respecte pas ses obligations contractuelles. »