Le vendredi 25 octobre 2024 à 19:25
Le corps en décomposition d’un homme a été découvert près d’une voie ferrée à Pont-Saint-Esprit (Gard) le 28 août dernier. Malgré l’état avancé du cadavre, les analyses scientifiques ont permis d’identifier la victime comme étant un homme signalé disparu depuis le 30 juillet 2024, indique la procureure de la République de Nîmes, Nathalie Welte, dans un communiqué ce vendredi soir. Cet homme faisait l’objet d’une "enquête pour disparition inquiétante", avant que celle-ci ne soit requalifiée en "information judiciaire initialement ouverte pour enlèvement et séquestration".
L’autopsie et les constatations médico-légales ont immédiatement orienté les enquêteurs vers une hypothèse criminelle, et l’enquête a été confiée aux gendarmes de la section de recherches (SR) de la gendarmerie de Nîmes. Ce travail d'investigation a abouti ce mercredi 23 octobre à l'interpellation de quatre personnes : trois hommes âgés de 36 à 38 ans, et une femme de 24 ans.
La victime «abattue de plusieurs coups de fusil»
Les premiers éléments de l’enquête indiquent que dans la nuit du 30 juillet 2024, le propriétaire d’une maison de Pont-Saint-Esprit "venait de surprendre en flagrant délit de cambriolage et de mettre en fuite deux individus". Accompagné de "deux amis et de sa compagne", il aurait ensuite décidé de tenter de retrouver les cambrioleurs. La procureure précise qu'"au cours de cette poursuite, la victime, âgée de 46 ans et connue de la justice pour des faits de vols aggravés, a été abattue de plusieurs coups de fusil". Un second individu, légèrement blessé, aurait pour sa part réussi à prendre la fuite.
À l'issue de leur garde à vue, les suspects ont été déférés devant un magistrat instructeur. Le parquet de Nîmes indique que l'un d'entre eux a été mis en examen pour meurtre, tandis que les trois autres ont été mis en examen pour complicité de meurtre. "Trois des mis en examen ont été placés en détention provisoire, tandis que l’un des complices a été placé sous contrôle judiciaire", ajoute le communiqué. Ces personnes encourent "une peine de 30 ans de réclusion criminelle" pour les faits reprochés.