Le samedi 9 avril 2022 à 00:15
Un homme de 42 ans de nationalité ivoirienne a été mis en examen pour viols, violences et actes de torture et barbarie sur deux de ses enfants âgés de 2 ans. Il a été placé en détention provisoire. Les faits glaçants dont il est soupçonné, ont été révélés par La Dépêche et se sont déroulés dans une grande maison de Nogaro (Gers), depuis 2017. Ils auraient même débuté dans un autre département.
Le quadragénaire vivait avec son épouse et trois autres femmes, qui seraient les sœurs de la première, ainsi que les 28 enfants de celles-ci, dans cette grande bâtisse. L'homme est le père de 27 des enfants, le 28ème étant issu d'une précédente union. Les quatre femmes auraient subi des viols et des violences. L'une d'elle a fini par prendre la fuite et a dénoncé à la gendarmerie des faits de viols, de violences et de séquestration. Selon son récit, certains enfants auraient vécu un véritable calvaire, notamment des sévices sexuels et des violences.
«Personne ne le connaissait, il ne sortait pas»
Les 26 enfants mineurs étaient scolarisés dans la commune, et tout se passait bien, ou presque. "Ils étaient intégrés, avaient de bons résultats... mais ils ne laissaient rien transparaître de leur vie privée. C'est aussi ce qui nous a interpellé", a confié le maire de Nogaro, Christian Peyret, à France Bleu. "Lui, personne ne le connaissait, il ne sortait pas".
L'homme a été interpellé et placé en garde à vue mardi. Il a été déféré puis écroué ce jeudi. Le suspect nie les faits. Ce dernier se serait converti à l'islam radical selon La Dépêche. Trois des femmes ont également été mises en examen et placées sous contrôle judiciaire pour violences volontaires sur mineurs et non dénonciation de crimes. Les investigations pourraient être très longues et le pôle criminel d'Agen a été saisi du dossier. L'enquête a été confiée à la brigade de recherche de la gendarmerie d’Auch. Les 28 victimes - 25 mineurs et trois jeunes majeurs - ont été placés dans des foyers ou en famille d’accueil pour l'heure.