Le vendredi 19 mai 2023 à 11:43
Consternation et indignation dans le petit village de Noé, en Haute-Garonne, après le vandalisme de son cimetière historique. Quatre stèles chrétiennes et deux juives ont été dégradées entre samedi et dimanche, dans ce lieu de mémoire lié à la Seconde Guerre mondiale, rapporte France Bleu. Le préfet de Haute-Garonne et le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, ont tous deux condamné fermement ces actes.
Situé à environ 30 kilomètres au sud de Toulouse, dans la commune du Volvestre, Noé porte le poids d'une histoire lourde. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la commune a accueilli, comme Portet-sur-Garonne, un camp d'internement où plus de 3000 personnes ont été retenues. Les internés étaient d'abord des réfugiés de la guerre d'Espagne, puis des Juifs victimes de la persécution du régime de Vichy. Environ 300 personnes sont mortes au camp de Noé et ont été, pour certaines, enterrées au cimetière du village, qui ne comptait à l'époque moins de mille habitants.
Aucune inscription
C'est dans ce contexte que le préfet de Haute-Garonne, Pierre-André Durand, a exprimé sa consternation dans un communiqué ce mercredi, appelant à la plus grande fermeté face à cette affaire de vandalisme. "Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes intolérables de vandalisme", a-t-il déclaré. Gérald Darmanin, le ministre de l'Intérieur, a également fait part de son indignation sur Twitter ce jeudi. "Je condamne avec la plus grande fermeté ces actes de vandalisme dans un cimetière chrétien et juif", a-t-il écrit.
Aucune inscription particulière n'a été trouvée sur les stèles endommagées, ajoutant un mystère à cette affaire déjà troublante. Une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie. A ce stade, aucune piste n'est privilégiée.