Le samedi 4 septembre 2021 à 17:12 - MAJ samedi 4 septembre 2021 à 18:37
C’est le 19 juillet dernier que le procureur de Chaumont confie cette affaire aux enquêteurs de la police judiciaire de Reims après avoir été alerté sur les activités d'un adolescent de 17 ans partisan d’un islam radical. « Ce garçon appelait à mettre en œuvre un plan intelligent contre Mila », souligne une source proche du dossier. Cette jeune fille, également âgée de 17 ans aujourd'hui, fait l’objet depuis l’année dernière de menaces et de harcèlement sur les réseaux sociaux après avoir partagé une critique virulente contre l'islam. Elle avait été harcelée par des dizaines de milliers de messages appelant aux pires atrocités avant d’être déscolarisée et placée sous protection policière.
Le mis en cause vit à Langres en compagnie de ses parents. Sa famille est arrivée en France en 2013 et qui bénéficie du statut de réfugié politique. Les enquêteurs ont également découvert qu’il diffusait de la propagande en faveur du groupe terroriste État Islamique (EI), et entretenait des relations avec des terroristes en zone irako-syrienne.
Le 31 août à 6 heures du matin, avec l’aide des hommes du RAID, ce jeune homme a été interpellé au domicile familial. Lors de la perquisition, les forces de l’ordre ont mis la main sur des bijoux à l’effigie de Daech et des ouvrages religieux. Les policiers ont également découvert deux disques durs et trois téléphones mobiles qui ont été confiés aux techniciens de la police pour être exploités.
Laissé libre sous contrôle judiciaire
Le jeune homme a été placé en garde à vue à Reims. Il a répondu aux premières questions d’ordre général posées par les enquêteurs. Mais lorsque les policiers ont souhaité entrer dans le vif du sujet, il s’est muré dans le silence. Il a été déféré au palais de justice avant d’être mis en examen pour apologie du terrorisme, et remis en liberté sous contrôle judiciaire.
En juillet dernier, onze personnes âgées de 18 à 29 ans ont été condamnées à des peines allant de quatre à six mois de prison par le tribunal de Paris, pour avoir insulté, menacé de mort et harcelé la jeune Mila sur les réseaux sociaux.