Le vendredi 27 octobre 2023 à 16:05
Samir B., l'homme soupçonné d'avoir agressé sexuellement deux femmes âgées au service de gériatrie de l’hôpital Victor-Dupouy à Argenteuil (Val-d'Oise), a de nouveau été placé en garde à vue ce mardi. Âgé de 44 ans, il est en effet soupçonné d'avoir agressé deux autres patientes. Il a été mis en examen jeudi soir pour "agressions sexuelles sur personnes vulnérables", avant d'être placé en détention provisoire, indique le parquet de Pontoise, confirmant une information du Parisien.
L'affaire a débuté samedi 14 octobre lorsque le quadragénaire a été interpellé dans cet hôpital, peu après avoir quitté la chambre d'une patiente de 93 ans. Les premières investigations ont montré qu'il avait agressé sexuellement la nonagénaire, ainsi qu'une seconde patiente, âgée de 95 ans. Placé en garde à vue puis déféré, Samir B. avait alors été laissé libre sous contrôle judiciaire. Le parquet de Pontoise avait requis son placement en détention provisoire.
La patiente de 93 ans est décédée d'un malaise cardiaque quelques heures après cette agression présumée. La seconde victime est elle aussi décédée le 18 octobre. La suite de l'enquête doit permettre de déterminer s'il existe un lien entre la mort de ces deux femmes et l'agression qu'elles auraient subie. L'autopsie pratiquée n'a pas permis d'en savoir plus.
Déjà évincé de l'hôpital en septembre
Durant la suite de leur enquête, les policiers de la sûreté départementale (SD) ont appris que deux autres patientes avaient elles aussi été agressées sexuellement par le suspect. "Nous avons recueilli les témoignages du personnel de l'hôpital, examiné les images de la vidéosurveillance. Nous avons pu établir que le mis en cause avait effectué d’autres visites dans les chambres des patients de l’hôpital d’Argenteuil et mis en évidence l’existence de deux autres victimes possibles", détaille le procureur de la République de Pontoise, Pierre Sennès. Des faits qui se sont déroulés en septembre et en octobre. Une plainte a été déposée pour chacun des faits. Le magistrat a indiqué qu'il s'agissait d'agression sexuelle et non de viol, en l'état actuel des investigations.
Le personnel de l'hôpital avait déjà évincé Samir B. en septembre dernier, alors qu'il s'était introduit dans le service de gériatrie.